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09/25/2015
Hendrik Andriessen : Symphonie n° 3 – Symphonie concertante – Ouverture «Chantecler»
HET Symfonieorkest, David Porcelijn (direction)
Enregistré au Muziekzentrum d’Enschede (25-28 juin 2012) – 52’57
CPO 777 723-2 – Notice en allemand et en anglais


 Sélectionné par la rédaction





C’est peu dire que les disques consacrés à Hendrik Andriessen (1892-1981) ne se bousculent pas, ce que l’on regrette fort à l’écoute de ce troisième volume des œuvres orchestrales du compositeur néerlandais. Le premier d’entre eux, paru en 2012, avait déjà fait l’objet d’une critique élogieuse ici-même, invitant à la découverte de l’un des nombreux oubliés du répertoire classique. Une lacune que le disque nous permet de découvrir aujourd’hui plus largement.


Particulièrement prolifique tout au long de sa vie, Hendrik Andriessen – à ne pas confondre avec le compositeur baroque Hendrick Andriessen (1607–1655) – reste surtout connu de nos jours pour son œuvre pour orgue, mais également en tant que père des compositeurs Jurriaan et Louis, ainsi que de la flûtiste Heleen. A l’instar des œuvres gravées sur le premier volume, on retrouve dans la Troisième Symphonie (1946) une inspiration néoclassique, ici mâtinée de quelques échos brucknériens dans les ambiances contemplatives et les rares scansions aux cuivres. L’orchestration évite toute brutalité en alternant accents énigmatiques et tragiques, en une urgence savoureuse de vitalité. La transparence élégante, parfois évanescente, des cordes dans l’aigu s’avère le principal moteur de l’orchestration de cette œuvre très réussie, plus enchevêtrée dans le Finale, tout en gardant sans cesse une inspiration mélodique remarquable.


On reste dans le même élan lumineux avec la Symphonie concertante, plus tardive (1962), au ton plus lyrique qui flirte davantage vers la musique de film. Les premières notes irrésistibles font place aux harpes volontiers mystérieuses, avant que les cordes n’entonnent une mélodie entêtante qui raisonne encore après l’écoute. Encore moins de dissonances ici pour cette œuvre agréable et toute aussi inspirée que la symphonie. L’Ouverture «Chantecler» (1972) qui conclut ce disque malheureusement trop court (tout comme les deux premiers volumes) ne se situe pas au même niveau, en proposant une écriture plus verticale, alternant passages méditatifs et scansions aux vents.


Un disque néanmoins hautement recommandable, autant pour la direction inspirée de David Porcelijn que pour découvrir l’art de ce petit maître dont on se souviendra que Bernard Haitink lui-même a notamment enregistré son Etude symphonique (1952).


Florent Coudeyrat

 

 

 

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