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06/12/2015
«Ouverture & Concerti pour Darmstadt»
Georg Philipp Telemann : Ouverture en fa majeur, TWV 55 :F3 – Concerto pour violon en la mineur, TWV 51 :a1 – Concertos pour flûte traversière en ré majeur, TWV 51 :D1 et TWV 51 :D2 – Concerto pour flûte traversière et violon en mi mineur, TWV 52 :e3

Zefira Valova (violon), Les Ambassadeurs, Alexis Kossenko (flûte traversière et direction)
Enregistré au Temple Saint Marcel, Paris (3, 4 et 7 septembre 2014) – 70’23
Alpha 200 (distribué par Outhere) – Notice (en français, anglais et allemand) d’Alexis Kossenko, Jean-François et Pierre-Yves Madeuf





«The Grand Concertos for Mixed Instruments Vol. 1»
Georg Philipp Telemann : Concerto pour deux trompettes, deux hautbois, cordes et basse continue en ré majeur, TWV deest [1] – Concerto pour deux flûtes, deux hautbois, violon, cordes et basse continue en si majeur, TWV 54:B1 [2] – Concerto pour violoncelle, deux hautbois d’amour, cordes et basse continue en ré majeur, TWV 53:D3 [3] – Concerto pour flûte traversière, hautbois d’amour, viole d’amour, cordes et basse continue en sol majeur, TWV 53:E1 [4] – Concerto pour deux flûtes à bec, deux hautbois, deux violons et basse continue en la mineur, TWV 44:42 [5] – Concerto pour flûte à bec, viole de gambe et orchestra en fa mineur, TWV 50:3 [6]

La Stagione Frankfurt, Michael Schneider (flûte à bec et direction)
Enregistré dans la salle de musique de chambre de la Radio allemande, Cologne (mai [2, 3, 4, 6]), octobre [5] 2013 et janvier 2014 [1]) – 62’33
CPO 777 859-2 – Notice (en allemand et en anglais) de Wolfgang Hirschmann





«The Grand Concertos for Mixed Instruments Vol. 2»
Georg Philipp Telemann : Concerto pour deux violons, basson, cordes et basse continue en ré majeur, TWV 53:D4 [1] – Concerto pour flûte à bec, viole de gambe, cordes et basse continue en la mineur, TWV 52:a1 [2] – Concerto pour trois trompettes, timbales et orchestre en ré majeur, TWV 54:D4 [3] – Concerto pour deux flûtes à bec, deux hautbois, deux violons, alto et basse continue en si bémol majeur, TWV 54:B2 [4] – Concerto pour violon solo, trompette, cordes et basse continue, TWV 53:D5 [5]

La Stagione Frankfurt, Michael Schneider (flûte à bec et direction)
Enregistré dans la salle de musique de chambre de la Radio allemande, Cologne (mai [2], octobre [4] 2013 et janvier 2014 [1, 3, 5]) – 59’36
CPO 777 890-2 – Notice (en allemand et en anglais) de Wolfgang Hirschmann


 Sélectionné par la rédaction





«Complete Horn Concertos for horns, strings, and basso continuo»
Georg Philipp Telemann : Concerto pour trois cors de chasse et violon en ré majeur, TWV 54:D2 – Concertos pour deux cors en ré majeur, TWV 52:D1 et TWV 52:D2, en mi bémol majeur, TWV 52:Es1, et en fa majeur, TWV 52:F3 et TWV 52:F4 – Concerto en quatuor en fa majeur, TWV 43:F8 – Concerto pour cor en ré majeur, TWV 51:D8 – Musique de Table (Troisième partie): Concerto pour deux cors et deux violons en mi bémol majeur, TWV 54:Es1

R.J. Kelley, Alexandra Cook, John Aubrey (cors), Krista Bennion Feeney (violon solo), Palisades Baroque, Richard Dunn (direction)
Enregistré au studio Trading 8s Music, Paramus, New Jersey (1er et 2 septembre 2013) – 76’26
Centaur CRC 3380





«Comment pourrais-je me souvenir de tout ce que j’ai inventé pour les cordes et les vents?» écrivait Georg Philipp Telemann (1681-1767) dans son Autobiographie publiée en 1740... Le fait est que Telemann a effectivement composé pour de multiples instruments (basson, cor, trompette, flûte traversière, flûte à bec, chalumeau, violon...), ce foisonnement permettant aux ensembles baroques les plus divers de faire montre de leur dextérité et de leur sens de l’adaptation.


Deux des disques présentés ici se ressemblent fort puisque mettant à l’honneur la flûte (certes traversière dans un cas et à bec dans l’autre), la partie soliste étant au surplus tenue par le chef de l’ensemble orchestral. Commençons donc par le nouveau disque enregistré par l’excellent ensemble Les Ambassadeurs, qui débute par une très belle Ouverture dans laquelle s’illustrent les cornistes Jean-François et Pierre-Yves Madeuf dont la brève notice «technique» sur le type de cor utilisé s’avère des plus instructives. Dès le premier mouvement, les cors sont en effet merveilleux – quels accents à 6’28! – et l’orchestre d’une vivacité et d’une spontanéité extraordinaires: on passe ainsi de la verve la plus extrême dans «La Badinerie» à une douceur ambrée qui, dans «La Sarabande», témoigne d’un sens des contrastes propre aux œuvres concertantes de Telemann. Tout au plus peut-on préférer la «Fanfare» jouée par l’ensemble Neue Düsseldorfer Hofmusik dans son truculent disque publié chez MDG, les attaques des cors étant encore plus folles. Les compléments sont tout aussi enthousiasmants, à commencer par un très beau Concerto pour violon en la mineur, Zefira Valova démontrant une nouvelle fois une dextérité à toute épreuve dans le Presto, accompagnée par un orchestre tout aussi en verve. Les trois concertos pour flûte mettent à l’honneur Alexis Kossenko, dont on connaît les talents de soliste; ici encore, ses affinités avec l’œuvre du grand compositeur allemand ne sont plus à démontrer, le jeu du soliste bénéficiant à la fois de souplesse et de volontarisme. Même si la version du Concerto TWV 51:D2 gravée par Reinhard Goebel chez Archiv Produktion reste la plus chère à notre cœur, voici un très bon disque qui, sans atteindre les sommets que l’on avait précédemment pu souligner chez Vivaldi, est à mettre à l’honneur d’Alexis Kossenko et de son équipe.


Egalement réputé dans ce répertoire, Michael Schneider et son ensemble La Stagione de Francfort poursuivent leur exploration des œuvres concertantes de Telemann, ajoutant à un palmarès de très bonne tenue (voir par exemple ici) deux nouveaux opus, le premier débutant par un brillant Concerto pour deux trompettes en ré, l’éclat de ces instruments étant particulièrement patent dans le premier mouvement et dans le Vivace conclusif. Ensuite, on ne peut que louer le jeu du hautbois dans le Dolce du splendide Concerto pour deux flûtes traversières et deux hautbois en si bémol, moment privilégié de sérénité musicale avant ne s’enchaînent avec vivacité les échanges entre divers instruments. Chef mais par ailleurs excellent flûtiste, Michael Schneider interprète les parties solistes des divers concertos pour flûte de ce disque avec une très grande adresse, même si l’on a connu concertos plus riches du point de vue mélodique et donc, reconnaissons-le, plus intéressants du point de vue musical.


Dans le second disque réalisé par les mêmes interprètes, on passe nettement un cran au-dessus, en raison tout d’abord de la plus grande recherche musicale des concertos interprétés. Très original par les solistes requis, le Concerto pour deux violons et basson en ré est un petit bijou dans l’articulation et les timbres des instruments. La dextérité des musiciens de La Stagione est idéale, notamment dans le Concerto pour flûte à bec et viole de gambe en la mineur (le premier Allegro!), Schneider nous rappelant par la même occasion ses talents de flûtiste. Si la version du Concerto pour violon solo et trompette en ré nous séduit davantage dans la version gravée par le Musica Antiqua Köln (Archiv Produktion), on tient là un excellent disque, réjouissant à tous points de vue.


Parmi les instruments mis en exergue dans l’œuvre de Telemann, le cor fait bonne figure. S’il était donc normal qu’un ensemble comme Palisades Baroque rende hommage à cet instrument, on peut néanmoins se demander comment un disque aussi désastreux a pu être édité. Car, à son écoute – que nous avons failli abandonner en cours de route, avouons-le, tant le résultat est insupportable à l’oreille –, rien ne peut être retenu, rien ne peut être sauvé. A commencer par les solistes, R.J. Kelley en tête, qui tantôt distillent un jeu empreint d’une extrême lourdeur (la fin du Presto du Concerto pour trois cors de chasse en ré), tantôt s’avèrent totalement dépassés par les difficultés techniques de la partition (l’Allegro assai du Concerto pour deux cors TWV 52:D2 à compter de 1’18 ou le Largo du Concerto pour cor TWV 51:D8). Visiblement, la barre est trop haut pour les trois solistes... Elle l’est également pour l’orchestre qui, ici aussi, ne relève même pas de l’amateurisme tant la justesse des cordes est désastreuse en plus d’une occasion (l’Allegro du Concerto pour deux cors TWV 52:D1, notamment à partir de 0’14, le Largo du Concerto pour deux cors TWV 52:D2 où, non contentes d’être totalement fausses, les cordes sont d’un ennui profond ou, pour ne prendre qu’un dernier exemple, l’Allegro du Concerto pour deux cors TWV 52:Es1). En bref, un disque à fuir de toute urgence!


Le site d’Alexis Kossenko
Le site de l’ensemble Les Ambassadeurs
Le site de La Stagione Frankfurt


Sébastien Gauthier

 

 

 

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