About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

02/23/2014
Anton Bruckner : Symphonie n° 4 en mi bémol majeur, «Romantique»

Orchestre de la Suisse romande, Marek Janowski (direction)
Enregistré au Victoria Hall de Genève (octobre 2012) – 63’27
SACD hybride PentaTone Classics PTC 5186 450 – Notice (en anglais, allemand et français) de Franz Steiger





Ouf! Voici donc la dernière touche apportée par Marek Janowski aux neuf Symphonies d’Anton Bruckner (1824-1896). La célèbre Symphonie «Romantique» vient ainsi conclure un cycle qui, après avoir donné lieu à l’enregistrement des Première, Deuxième, Troisième, Cinquième, Sixième, Septième, Huitième et Neuvième, impressionne par la constance de qualités soulignées au fil des gravures.


On ne reviendra donc pas en détail sur les mérites de l’Orchestre de la Suisse romande, qui bénéficie à la fois de vents savoureux et de cordes amples et généreuses. Car il faut un orchestre de tout premier ordre pour convaincre dans cette symphonie qui, avec la Septième, est certainement la plus connue (d’aucuns diront la plus populaire) de Bruckner.


Le premier mouvement est superbe: même si l’on peut préférer coda encore plus solennelle – la version dirigée par Karl Böhm chez Decca demeure à nos yeux insurpassable à cet égard –, on est admiratif face à cette houle maîtrisée d’un bout à l’autre, bénéficiant notamment de cors et de violoncelles de toute beauté (à 9’) dont les accents nous font penser à Lohengrin ou Parsifal. Dans la même veine, le deuxième mouvement (Andante quasi Allegretto) impressionne, servi là encore par des solistes de tout premier plan, à commencer par ce hautbois solaire à 7’40. La suite nous convainc moins. On reste certes à un très haut niveau mais le troisième mouvement, pourtant très attendu avec ses célèbres appels de cors, manque de verve: l’ensemble reste bien sage, souffrant au surplus de différences de volume assez étranges, les cors jouant forte puis, tout à coup, mezzo forte, ce qui fait totalement retomber l’ascension orchestrale qui s’annonçait pourtant de très belle facture (à 4’27 puis à 10’38). La puissance du discours retombe en un clin d’œil. C’est d’autant plus dommage que le dernier mouvement est excellent; pris à un tempo assez vif (1’30 de moins que chez Jochum ou Karajan, tous deux chez Deutsche Grammophon, 2’30 de moins que chez Böhm), il permet à Marek Janowski et à son orchestre de conclure ainsi de très belle manière une symphonie qui rend ce cycle hautement recommandable, servi en outre par une prise de son idéale.


Sébastien Gauthier

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com