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02/17/2013
«Claudio Arrau in Recital 1969-1977»
Ludwig van Beethoven : Sonates n° 7, opus 10 n° 3 [1], n° 13, opus 27 n° 1 «Quasi una fantasia» [2], n° 23, opus 57 «Apassionata» [3], n° 30, opus 109 [4], et n° 32, opus 111 [5] – Quinze Variations et fugue sur un thème original, opus 35 «Eroica» [6]
Robert Schumann : Sonate n° 1, opus 11 [7]
Johannes Brahms : Sonate n° 3, opus 5 [8]

Claudio Arrau (piano)
Enregistré en public à Brescia (30 mai 1969 [7], 27 mai 1973 [1, 2, 3], 2 mai 1977 [4, 5, 6]) et à Turku (août 1975 [8]) – 219 minutes
Trois disques Music and Arts CD-1263 – Notice de présentation en anglais





Des inédits de Claudio Arrau (1903-1991): c’est ce que propose cette série d’enregistrements publics captés lors d’apparitions italiennes à Brescia en 1969, 1973 et 1977 (seul le Brahms provient d’un concert estival de 1975 à Turku en Finlande). Comme le relève Bryce Morrison dans la notice, ces bandes – toutes collectées par un mélomane passionné, Renato Caccamo (1933-2011), et bien restaurées par Lani Spahr (rendant hommage à la sonorité hors du commun du pianiste chilien) – sont «imbued with that humanity, that fullness that makes Shakespeare’s line ‘ripeness is all’ seem so appropriate».


La maturité du jeu de Claudio Arrau saute, en effet, aux oreilles dans Beethoven, qui constitue le cœur de l’album (avec les Variations Eroica et cinq Sonates). L’Andante de la Trentième transpire l’humanité vécue, le Largo e mesto de la Septième respire la grandeur, l’Andante de la Treizième paraît coulé dans le bronze, l’Allegro assai de l’Appassionata se meut avec lenteur et majesté... Bref, du très grand Arrau! Le direct trahit néanmoins des menues erreurs et quelques baisses de tension (dans l’Opus 111 malheureusement, d’un métal auguste mais presque opaque, impénétrable à force d’avoir été poli).


De même, la Première Sonate de Schumann – patiemment construite, faite d’emballements soudainement géniaux et de moments de pure contemplation poétique (une Aria magique) – semble comme tâtonnante dans sa recherche du message schumannien. La Troisième Sonate de Brahms est plus aboutie – et donc admirable de puissance et de profondeur – et conclut en beauté cette parution qui ne s’adresse pas aux pèlerins débutants mais aux fidèles férus du disciple de Martin Krause, qui y trouveront de précieuses reliques.


Gilles d’Heyres

 

 

 

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