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02/13/2012
Wolfgang Amadeus Mozart : Les quatre concertos pour cor

Alessio Allegrini (cor), Orchestra Mozart, Claudio Abbado (direction)
Lieu d’enregistrement (en public) non précisé (juin 2005, février 2006 et juin 2007) – 53’38
Deutsche Grammophon 477 8083 (distribué par Universal) – Interview du soliste par Guido Barbieri et notice biographique trilingue (anglais, allemand, français)





Wolfgang Amadeus Mozart : Sinfonia concertante pour instruments à vent en mi bémol majeur, K. 297b – Concerto pour flûte et harpe en do majeur, K. 297c [299]
Jacques Zoon (flûte), Lucas Macías Navarro (hautbois), Alessandro Carbonare (clarinette), Guilhaume Santana (basson), Alessio Allegrini (cor), Letizia Belmondo (harpe), Orchestra Mozart, Claudio Abbado (direction)
Enregistré en concert à l’auditorium du Théâtre Manzoni de Bologne [K. 297b] et en studio à l’auditorium Joseph Haydn de Bolzano [K. 299] (juin 2008) – 54’55
Deutsche Grammophon 477 9329 (distribué par Universal) – Notice trilingue (anglais, allemand, français) de Wolfgang Stähr





Sans passer pour un fervent mozartien, Claudio Abbado n’a jamais vraiment quitté l’enfant de Salzbourg, que ce soit dans le cadre de concerts (comme il y a quelques mois salle Pleyel, où il avait dirigé la Symphonie «Haffner») ou d’enregistrements discographiques. Ces deux opus nous le rappellent opportunément, offrant d’ailleurs au mélomane l’occasion d’entendre Abbado diriger ces œuvres au disque pour la première fois.


Les Concertos pour cor ont été composés par Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) entre 1782 et 1787, le premier ayant été dédié au corniste virtuose Joseph Leitgeb (1732-1811) qui officiait alors à la cour de Salzborg. La discographie, dominée depuis 1953 par l’enregistrement légendaire de Dennis Brain, trouve ici une nouvelle référence tant cette version s’avère superbe. Abbado allège au maximum le tissu orchestral, jouant notamment sur les nuances pour dynamiser la partition (la fin de l’Allegro du Concerto K. 412 est très révélatrice de cette tendance), qui bénéficie par ailleurs de cordes d’une souplesse et d’une délicatesse superlatives (le Rondo du même concerto!). Alessio Allegrini, passé notamment par le Philharmonique de Berlin et l’Orchestre symphonique de La Scala, actuellement cor solo de l’Orchestre Mozart et de l’Orchestre du Festival de Lucerne, est également exceptionnel: quelle facilité... L’Allegro maestoso du Concerto K. 417 est brillant, Allegrini adoptant à l’occasion un jeu virevoltant dans ses passages avec orchestre (le Rondo là encore du même concerto) ou dans les cadences dévolues à l’instrument soliste (quelle dextérité dans l’Allegro du Concerto K. 447). Bref, on ressort de cette écoute totalement enthousiasmé: nul doute que voici une des meilleures versions actuellement disponibles, en tout cas sur instrument moderne.


Le second disque, qui permet d’entendre la Symphonie concertante pour instruments à vent et le célèbre Concerto pour flûte et harpe, laisse en revanche une impression beaucoup plus mitigée. Toutes deux composées par Mozart durant l’année 1778 à Paris, elles trouvent ici d’excellents solistes (remarquons notamment Alessandro Carbonare, ancien premier clarinettiste de l’Orchestre national de France, et Jacques Zoon, flûtiste solo de l’Orchestre du Festival de Lucerne) qui n’éprouvent évidemment aucune difficulté face à de telles partitions. En revanche, c’est bien la conception de Claudio Abbado qui déçoit et qui finit par susciter une écoute distraite, pour ne pas dire un certain ennui. L’orchestre manque de vigueur et ce ne sont pas les contrastes de nuances entre solistes qui instaurent beaucoup de dynamisme et d’intérêt à l’œuvre; dans une optique classique, on retournera donc sans hésitation vers l’ancien (mais indémodable bien que datant de 1976) Karl Böhm avec le Philharmonique de Vienne et ses solistes (chez Deutsche Grammophon également). Quant au Concerto pour flûte et harpe, il offre quelques beaux moments et, pourrait-on dire, quelques belles trouvailles (les pizzicati des cordes à 7’40 dans le premier mouvement) mais le second mouvement est assez plat, le «Rondeau» final étant en revanche assez bien réussi.


Le site de l’Orchestre Mozart


Sébastien Gauthier

 

 

 

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