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12/02/2011
Gabriel Fauré : Romance, opus 69 – Sonates pour violoncelle et piano n°1, opus 109, et n°2, opus 117 – Elégie, opus 24 – Sérénade, opus 98 – Papillon, opus 77 – Berceuse, opus 16 – Trio pour clarinette, violoncelle et piano, opus 120
Eric Le Sage (piano), François Salque (violoncelle), Paul Meyer (clarinette)
Enregistré à l’Auditorium MC2 de Grenoble (mars 2011) – 74’02
Alpha 600 (distribué par Outhere)





La chronique du dernier volume de l’intégrale qu’Eric Le Sage a consacrée à Schumann formulait l’hypothèse que l’aventure se poursuive avec Brahms (voir ici). Une telle entreprise se devait d’avoir une suite, de préférence à la hauteur, mais le compositeur est tout autre puisqu’il s’agit de Fauré dont l’intégrale de la musique de chambre avec piano fera l’objet de cinq disques doit voici le premier qui sort presque en même temps que l’entreprise, à peu de choses près identique, de Virgin. A cette occasion, Alpha développe une nouvelle série, « Ut musica poesis », en parallèle à celle intitulée « Ut pictura musica » et dans laquelle Denis Grenier commente les tableaux choisis pour illustrer la couverture. Fidèle à sa réputation, et plus largement à celle de son distributeur, le label a soigné son produit, soutenu, comme par hasard, par le Palazzetto Bru Zane, mais la notice (en français, anglais et allemand) est malheureusement attachée au digipack, ce qui s’avère peu commode.


La première étape de ce voyage, qui s’annonce passionnant, comporte les œuvres pour violoncelle et piano complétées par le Trio (1920-1923) dans la version pour clarinette – celle pour violon sera-t-elle malgré tout enregistrée ? Dans cet ouvrage tardif, l’alliage de timbres obtenu par Eric Le Sage, François Salque et Paul Meyer, contributeurs de l’intégrale Schumann, constitue un ravissement de tous les instants. Les interprètes en épousent l’esprit et assurent une mise en place de qualité supérieure. L’éloquence du pianiste et du violoncelliste trouve matière à s’exprimer dans les Sonates : si le propos paraît un peu fade dans la Première (1917), traduite avec un peu trop de pondération, de délicatesse et de douceur, la Seconde (1921) possède en revanche plus de robustesse, de corps et de puissance expressive. Néanmoins, sans surprise, le niveau instrumental se hisse à un niveau élevé (netteté des phrasés, précision des traits) et le dialogue est ajusté en permanence. D’autres pièces plus brèves, de moindre envergure et pour la plupart composées au début de la carrière de Fauré, s’intercalent entre ces œuvres de maturité. Si l’Elégie (1883), jouée depuis longtemps à toutes les sauces, et la Berceuse (1880) bénéficient d’une immense popularité, c’est moins le cas de la Romance (1894), de la Sérénade (1908) et, surtout, de Papillon (1884), page légère et agréable comme le laisse suggérer son titre.


Sébastien Foucart

 

 

 

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