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11/03/2011
Antonín Dvorák : Concerto pour violon, opus 53 – Romance pour violon et orchestre, opus 11 – Quatre Pièces romantiques, opus 75
Hrachya Avanesyan (violon), Marianna Shirinyan (piano), Sinfonia Varsovia, Augustin Dumay (direction)
Enregistré au Hall Lutoslawski, Varsovie (janvier 2011) – 62’15
Fuga Libera FUG588 (distribué par Outhere)





Hrachya Avanesyan (né en 1986), l’un des contributeurs de la remarquable intégrale des Concertos pour violon de Vieuxtemps (FUG575), a enregistré pour Fuga Libera un disque entièrement consacré à Dvorák. Dans la notice (en français, néerlandais et anglais), Michel Stockhem défend à juste titre le Concerto pour violon (1879) que Joseph Joachim ne joua jamais et qui n’occupe pas dans le répertoire une place équivalente à ceux, quasiment contemporains, de Brahms et Tchaïkovski. Le jeune Arménien l’interprète avec Augustin Dumay, son maître à la Chapelle musicale Reine Elisabeth, qui développe actuellement son activité de chef. A propos, quand ce label va-t-il enfin collaborer avec l’Orchestre royal de chambre de Wallonie, dont le violoniste français occupe la fonction de directeur musical ?


Cette version, qui éprouvera probablement quelques difficultés à s’imposer dans la discographie, permet de retrouver un artiste solide et au caractère trempé. Certains traits, appuyés, peuvent se discuter, mais le violoniste ne pèche pas par excès de virtuosité gratuite et de narcissisme. Au contraire, il s’agit d’une interprétation profondément ressentie, à la fois affirmée et respectueuse du compositeur. Le choix des tempi ne suscite guère de reproche particulier : le Finale peut sembler manquer de vitesse mais le chef et le soliste ne font en fin de compte que respecter l’indication Allegro giocoso ma non troppo. Le Sinfonia Varsovia dispense un fini instrumental de bon niveau, canalise son énergie et modère sa puissance. Plus de finesse dans la texture et de transparence dans la structure n’aurait cependant pas été de trop.


En revanche, la Romance pour violon et orchestre (1876) constitue une relative déception : tournant à vide, elle manque de délicatesse et de subtilité dans les contrastes expressifs. Les Quatre Pièces romantiques (1887), cette fois avec Marianna Shirinyan, complètent le programme sans atteindre le niveau de satisfaction ressenti dans le Concerto : inégale (plus inspirée dans la deuxième pièce que dans la première, par exemple), l’interprétation ne parvient pas à en restituer toute l’émotion. Cela étant, s’il ne succombe pas aux sirène du star system, ce violoniste est assuré de mener une belle carrière.


Sébastien Foucart

 

 

 

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