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11/01/2011
Ludwig van Beethoven : Sonates pour piano n° 3, opus 2 n° 3, et n° 21, opus 53 «Waldstein» – Andante favori, WoO 57 – Rondo a capriccio, opus 129 «Die Wut über den verlorenen Groschen»

Alice Sara Ott (piano)
Enregistré à la Friedrich-Ebert-Halle de Hambourg (août 2010) – 65’40
Deutsche Grammophon 477 9291 (distribué par Universal) – Notice de présentation en français, anglais et allemand





«Pour tout musicien ou toute musicienne, il arrive un moment où il faut laisser une trace de son travail dans Beethoven. En ce qui me concerne, le moment peut paraître précoce, mais c’est certainement un défi qui me fait avancer. Et au fond, Beethoven était jeune lui aussi lorsqu’il écrivit ces œuvres.» La jeune Alice Sara Ott (née en 1988) poursuit, en effet, une carrière discographique précoce chez Deutsche Grammophon (lire ici). En s’attaquant à Beethoven, à vingt-deux ans, chez un éditeur qui a publié Gilels, Pollini, Kempff ou le tardif Serkin, elle s’expose inévitablement à une comparaison qui ne lui est pas très favorable. Avec des moyens pourtant avantageux et une sensibilité sans mièvrerie, elle ne parvient qu’à livrer un Beethoven lisse et bien vert.


Le meilleur moment de l’album se situe dans un Rondo a capriccio («Colère à propos d’un sou perdu») au toucher léger et joyeux, animé d’instants de rafraîchissante jubilation. Une même fraîcheur parcourt certains moments de la Troisième Sonate, mais la maîtrise de la grande forme révèle vite, chez Alice Sara Ott, les limites d’une conception qui passe à côté de la puissance recréatrice qu’appelle cette œuvre déjà mûre (à la manière d’un Gulda, d’un Kovacevich ou d’un Gilels, sans même évoquer les abîmes en miroir explorés par Richter ou Arrau). Si le discours s’assoupit de temps à autre (Scherzo, Adagio), cela reste une bonne première approche de l’Opus 2 n°3. On ne peut pas en dire autant d’un Andante favori anonyme, ni – surtout – d’une Waldstein déconcertante et pour le moins inégale. A un Allegro con brio amorphe – comme empesé et pourtant sans la profondeur suffisante (voir, à l’inverse, Frédéric d’Oria-Nicolas) – succèdent un deuxième mouvement d’une belle musicalité et un Rondo merveilleusement cristallin... mais malheureusement vite vaporeux.


Le site d’Alice Sara Ott
Le site de l’album


Gilles d’Heyres

 

 

 

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