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10/03/2011
«A las Seis de la Tarde»
Fernando Penella : Los Miuras
Didier Benetti : Latitudes
Maurice Ravel : Alborada del gracioso (arrangement de Safri Duo)
Franck Tortiller : Pour Claude, la belle vie
Chick Corea : Musicmagic
Bruno Mantovani : Haunted Nights
Thierry Escaich : Ground II
Stéphane Pelegri : Sasha et les montagnes rouges
Udo Jürgens : Vino Griego

Emmanuel Curt, François Desforges (percussion), Nicolas Baldeyrou (clarinette), Stéphane Labeyrie (tuba), Bertrand Chamayou (piano), Thierry Escaich (orgue), Ensemble Latitudes, Orchestre national de France, Didier Benetti (direction)
Lieu et date d’enregistrement non précisés – 74’11
Indésens! INDE024 (distribué par Codaex)








D’origine basque, le percussionniste Emmanuel Curt a conçu un premier album intitulé « A las Seis de la Tarde » en référence à ce « moment particulier de la journée » durant lequel, à la fin des fêtes de village, « le temps s’arrête, les gens sortent dans la rue et entament le paseo, promenade de fin de journée accompagnée de chants, de musique ». De chant, le programme n’en comporte pas puisqu’il se concentre uniquement sur les percussions, accompagnées ou non. Le musicien les a étudiées au CNSMD de Paris (premier prix en 1996) avant de rejoindre l’Orchestre Lamoureux, l’Ensemble orchestral de Paris – futur Orchestre de chambre de Paris à compter d’avril 2012 – et, depuis 2000, l’Orchestre national de France.


L’écoute de ce disque réalisé entre amis (et pas des moindres) révèle la dimension rythmique et mélodique de cette famille d’instruments. Le paso doble (Los Miuras de Fernando Penella) côtoie la chanson française revisitée (Pour Claude, la belle vie de Franck Tortiller), le jazz (Musicmagic de Chick Corea adapté pour tuba et vibraphone) et la musique dite savante, incarnée par un arrangement (inutile) pour marimbas d’Alborada del gracioso et des compositions récentes. Haunted Nights de Bruno Mantovani, commande du Festival de l’Empéri de 2002, qui réunit un vibraphone, une clarinette (Nicolas Baldeyrou) et un piano (Bertrand Chamayou), emprunte son titre un standard de jazz de Duke Ellington : pièce nerveuse, à la limite de l’hystérie, parfois irritante. Ground II de Thierry Escaich, pour orgue et percussions, présente plus d’intérêt grâce au pouvoir évocateur de l’orgue, alors même que le langage paraît moins traditionnel que celui de son collègue récemment nommé directeur du Conservatoire de Paris.


Stéphane Pelegri signe avec Sasha et les montagnes rouges, exécuté par l’Orchestre national de France dirigé par Didier Benetti, une sorte de poème symphonique qui rassemble une grande diversité de percussions (timbales, marimba, tam-tam, cymbales) et se pare de couleurs extra-européennes grâce à la derbouka arabo-musulmane ou encore à l’udu nigérien. Cela s’écoute avec une relative bienveillance malgré quelques facilités, en particulier à la fin. En tout cas, compte tenu de leur recherche, de leurs effets et de leur valeur esthétique, ces trois œuvres rehaussent heureusement l’intérêt moyen d’un disque en marge, tour à tour vain, stimulant ou agaçant. Il se termine par El Vino Griego, « hymne de fin dans les fêtes populaires du Sud de la France », le texte de présentation ajoutant avec une désarmante candeur qu’il « marque la fin de ce premier album en attendant le prochain opus d’Emmanuel Curt et ses amis ».



Sébastien Foucart

 

 

 

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