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09/05/2011
Anton Bruckner : Symphonie n° 9
Jean Sibelius : Symphonie n° 2
Carl Nielsen : Symphonies n° 4 «Det uudslukkelige», opus 29, FS 76, et n° 5, opus 50, FS 97

Göteborgs Symfoniker, Gustavo Dudamel (direction)
Enregistré en public à Göteborg (février 2008 [Bruckner, Cinquième de Nielsen], septembre 2009 [Quatrième de Nielsen] et mars 2010 [Sibelius]) – 179’16
Coffret de trois disques Deutsche Grammophon 477 9449 (distribué par Universal)





Si Gustavo Dudamel est depuis 2009 directeur musical de l’Orchestre philharmonique de Los Angeles, où, alors âgé de vingt-huit ans seulement, il a succédé à Esa-Pekka Salonen, et demeure, bien sûr, directeur musical de l’Orchestre symphonique Simón Bolívar des jeunes du Venezuela, il occupe depuis 2007 les mêmes fonctions auprès de l’Orchestre symphonique de Göteborg, son contrat courant, pour l’heure, jusqu’en 2012. Ces trois disques inégalement remplis témoignent pour la première fois de ce volet moins connu de son activité avec cette phalange centenaire, qui s’est vue reconnaître en 1997 le titre d’Orchestre national de Suède et qui, sous le long mandat de Neeme Järvi (1982-2004), avait déjà beaucoup enregistré pour Deutsche Grammophon.


Dans ce répertoire «nordique», au sens très large, c’est peu dire qu’on n’attend pas nécessairement Dudamel alors même que l’orchestre, qui compte notamment parmi ses précédents directeurs musicaux Stenhammar, Rangström, Mann, Frykberg, Comissiona, Ehrling et Järvi, est, quant à lui, riche d’une fort respectable tradition, comme la notice (en anglais, allemand et français) se plaît à le rappeler. Ainsi, la Deuxième Symphonie (1901) de Sibelius, à l’affiche 136 fois depuis sa première apparition en 1907, a-t-elle été dirigée à trois reprises entre 1911 et 1925 par le compositeur lui-même. De même, Nielsen, qui fut l’adjoint de Stenhammar entre 1918 et 1922 et se produisit à Göteborg jusqu’en 1930, y présenta dès 1918 sa Quatrième Symphonie «L’Inextinguible» (1916) puis, quelques semaines après sa création à Copenhague, sa Cinquième Symphonie (1922) – celles-là même qui forment le premier volume de l’intégrale en cours de Colin Davis (LSO Live).


Si la sonorité de la formation suédoise reste sombre et dense dans la Neuvième Symphonie (1896) de Bruckner, le jeune chef, qu’on entend parfois encourager ses troupes, n’en parvient pas moins à imprimer clairement sa marque sur ces interprétations plus généreuses qu’idiomatiques ou métaphysiques, soulignant la dimension lyrique, voire théâtrale, des quatre œuvres et jouant sur les contrastes, aussi bien de tempi que d’atmosphères, en mettant le feu à la musique comme il sait si bien le faire. Les fans de Dudamel seront donc comblés et chacun pourra également commencer à se faire une idée de l’intégrale des Symphonies de Brahms qu’il donnera en deux concerts avec le Philharmonique de Radio France à Pleyel en avril prochain.


Le site de l’Orchestre symphonique de Göteborg


Simon Corley

 

 

 

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