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06/06/2011
Johann Sebastian Bach : Toccata, BWV 914
Wolfgang Amadeus Mozart : Sonate pour piano n°4, K. 189g [282]
Ludwig van Beethoven : Trente-deux variations sur un thème original, WoO 80
Franz Schubert : Moment musical, D. 780 n°2
Robert Schumann : Trois Romances, opus 28
Johannes Brahms : Intermezzi, opus 118 n°1, opus 119 n°1 et opus 117 n°1 – Ballade, opus 118 n°3



Georges Bériachvili (piano)
Lieu d’enregistrement non précisé (février et juin 2010) – 62’50
Cristal Records Classic 1101 (distribué par Codaex)





D’origine géorgienne et résidant en France depuis dix ans, Georges Bériachvili a enregistré chez Cristal Records Classic son premier disque commercial, sobrement intitulé « Récital allemand » et dont la pochette est d’un gris sinistre. La notice comporte, outre une brève biographie, un texte de présentation rédigé en français par les soins de l’interprète mais elle n’indique pas le lieu de l’enregistrement – probablement le Conservatoire de Houilles qui se voit remercié. Entré au Conservatoire d’Etat de Tbilissi tardivement, à l’âge de vingt-trois ans, et menant actuellement de front des activités de concertiste, de pédagogue et de musicologue, ce pianiste quadragénaire a retenu quelques grands représentants de la musique pour piano germanique.


A moins que cela soit imputable à la technique d’enregistrement, le son est tellement désagréable – dureté, clinquant – que l’écoute s’avère à longue difficile à supporter. Cependant, l’exécution, plate et peu élaborée, joue sans aucun doute un rôle. Ainsi le pianiste ne parvient-il pas à restituer la finesse et la poésie de la Quatrième Sonate de Mozart, rare, selon lui, au concert comme au disque. Le reste du programme souffre également de lectures carrées, rigides, sans charme et qui n’évitent pas la précipitation (Variations en ut mineur de Beethoven) et de sérieux déséquilibres, comme dans la fin de la Toccata en mi mineur de Bach. Difficile de ne pas penser à la fameuse machine à coudre de Colette. Ensuite, est-il possible de jouer le Deuxième des six Moments musicaux (en la bémol) de Schubert avec aussi peu d’émotion ? Les Trois Romances de Schumann sont victimes, elles aussi, d’un manque de respiration, de phrasé et de délié. Il est dès lors inutile de commenter les pièces de Brahms qui ne rachètent pas cette publication qui n’a rien pour elle.


Sébastien Foucart

 

 

 

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