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06/05/2011
« Quartettsatz »
Hugo Wolf : Serenade
Anton Webern : Langsamer Satz
Arnold Schönberg : Presto
Felix Mendelssohn : Capriccio, opus 81 n°3
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Quartettsatz
Benjamin Britten : Alla Marcia
Jean Sibelius : Andante festivo
Serge Rachmaninov : Romance

Quatuor Alfama : Elsa de Lacerda, Céline Bodson (violon), Kris Hellemans (alto), Renaat Ackaert (violoncelle)
Enregistré au Studio 1 de Flagey, Bruxelles (décembre 2010) – 56’30
Fuga Libera FUG582 (distribué par Outhere)





Fondé il y a six ans et formé aux côtés de Walter Levin, Reiner Schmidt, Heime Müller et Eberhard Feltz, le Quatuor Alfama enregistre pour Fuga Libera des programmes présentant une réelle originalité. Après un disque consacré à Leo Brouwer (FUG524), il propose un florilège de pièces pour la plupart de jeunesse et relativement rares signées par des compositeurs bien connus. Celles-ci pourraient idéalement introduire un concert ou le conclure en guise de bis. Cependant, en tant que telle, cette sélection, présentée sans ordre chronologique ni alphabétique, peut également faire l’objet d’un concert d’une heure.


Si la Sérénade (1887) de Wolf et le Capriccio (1843) de Mendelssohn ne nécessitent pas d’explication, tant ils bénéficient d’une certaine notoriété, il en est un peu moins de même pour le Langsamer Satz (1905) de Webern, exhumé tardivement (1962), et le Presto (c. 1895) de Schönberg, publié récemment (1987), qui montrent leur auteur sous un jour inhabituel. Le premier a écrit cette pièce, qui se rapproche d’Im Sommerwind, alors qu’il étudiait avec le second, qui montre dans la sienne qu’il était encore sous l’influence de Brahms et Dvorák. Les spécialistes de Britten décèleront dans Alla Marcia (1933) un matériau repris dans Les Illuminations tandis que ceux de Sibelius connaissent peut-être mieux la version pour orchestre à cordes de l’Andante festivo (1922). Jouée avec sourdines, la Romance (1889) de Rachmaninov date d’une époque durant laquelle le compositeur se consacra à la musique de chambre avant de la délaisser à l’aube du XXe siècle. Le Quartettsatz (1865) de Tchaïkovski donne quant à lui son titre à cet album doté d’une excellente notice (en français, néerlandais et anglais) dans laquelle Michel Stockhem prend la peine de présenter scrupuleusement chaque œuvre.


La réalisation est admirable : cette formation belge parfaitement équilibrée – deux femmes et deux hommes issus des deux communautés linguistiques du pays – cultive une beau son, bien que manquant ponctuellement d’onctuosité, restitue correctement le climat, ou du moins l’esprit, de chaque morceau et se montre précis, le tout en témoignant d’une forte cohésion. A l’heure où les formations de ce type se multiplient en France, le Quatuor Alfama compte assurément parmi ceux sur lesquels il faut compter de l’autre côté de la frontière.


Le site du Quatuor Alfama


Sébastien Foucart

 

 

 

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