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03/07/2011
Giovanni Battista Pergolesi: Stabat Mater – Orfeo

Barbara Hendricks (soprano), Ulrika Tenstam (mezzo-soprano), Drottningholms Barockensemble
Enregistré à Nacka Aula, Suède (7-11 janvier 2009) – 51’22
Arte Verum ARV-007 (distribué par Harmonia mundi) – Notice de Patrick Barbier et traduction des textes chantés en anglais, français et allemand





Nouvelle version du célébrissime Stabat Mater de Pergolèse (1710-1736), œuvre-phare d’un météore musical qui éclipse malheureusement l’ensemble de ses autres compositions. Véritable testament du jeune musicien (puisqu’elle a été vraisemblablement composée dans les semaines précédant sa mort), elle a été saluée dès ses premières interprétations, le président de Brosses ayant notamment insisté sur le fait que «la grâce» s’y mêlait avec «la connaissance la plus profonde de l’harmonie». Avec un tel départ dans l’Histoire, ce Stabat Mater a logiquement fait l’objet de multiples gravures discographiques qui sont aujourd’hui dominées par les magnifiques versions de Rinaldo Alessandrini (chez Naïve) et de Christopher Hogwood (dans un disque quelque peu ancien maintenant, car datant de 1989, publié chez L’Oiseau Lyre).


Etait-il nécessaire de publier cette version qui, non seulement n’apporte rien de nouveau, mais surtout jette une lumière crue sur la voix aujourd’hui disparue de Barbara Hendricks? Certes, elle entretient de réelles affinités avec cette pièce, qu’elle a chantée en janvier 1976, au pied levé pour remplacer une soprano malade lors d’un concert de l’Orchestre national de Radio France dirigé par Piero Bellugi. Mais aujourd’hui, on regarde malheureusement ses pieds en écoutant cette voix, jadis si belle, à l’émission si facile, qui ne cesse de jouer sur le vibrato, les notes étant très souvent prises par en-dessous («Stabat Mater dolorosa»), le souffle court succédant aux attaques dures dès que la soprano suédoise quitte le medium pour aller vers les aigus («Cujus animam gementem»). Chanteuse modeste, Ulrika Tenstam ne lui est d’aucun secours même si elle tient sa partie avec beaucoup de tact, alliant souplesse vocale («Quam moerebat et dolebat») et véritable théâtralité du discours («Eja mater»). Aussi préfère-t-on rapidement oublier cette gravure qui ne doit naturellement pas nous faire oublier ses autres prestations. Il en va de même pour la «cantata da camera» Orfeo qui, à l’instar du Stabat Mater et du Salve Regina, fait partie des dernières œuvres composées par Pergolèse. L’accompagnement orchestral est très beau, meilleur que dans l’œuvre précédente, mais, là encore, la voix de Barbara Hendricks vacille plus qu’elle ne déclame le chant d’Orphée qui pleure son Eurydice: oublions bien vite cette gravure...


Le site de Barbara Hendricks
Le site de l’Ensemble baroque de Drottningholm


Sébastien Gauthier

 

 

 

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