About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

02/24/2011
Valentín de Zubiaurre : Symphonie en mi – Don Fernando el emplazado: Prélude – Ledia: Prélude – Ecos de Oiz

Roman Jablonski (violoncelle), Euskadido orkestra sinfonikoa, Juan José Ocón (direction)
Enregistré à Saint-Sébastien (8-10 septembre 2009) – 55’59
Claves CD 50-1012 (distribué par Intégral)





Treizième volume de la «Collection Musique basque» publiée par Claves: succédant à des compositeurs de notoriété inégale, tels Jesús Arámbarri, Juan Crisóstomo de Arriaga, Aita Donostia, Francisco Escudero, Tomás Garbizu, Jesús Guridi, Andres Isasi, Aita Madina, Luis de Pablo, Bertrán Pagola, Pablo Sorozábal et José Maria Uzandizaga, voici aujourd’hui Valentín María de Zubiaurre Urionabarrenechea (1837-1914). Pas excellemment traduite, la notice (en basque, castillan, anglais, français et allemand) retrace le parcours du compositeur: né en Biscaye, après avoir tenté de faire fortune au Venezuela, il revint étudier à Madrid, où il devint ensuite maître de chapelle du Palais royal et professeur au conservatoire, constituant parallèlement un catalogue comptant plus de deux cents œuvres. Ses fils Valentín (1879-1963) et Ramón (1882-1969), tous deux sourds-muets de naissance, se sont fait une notoriété dans le domaine de la peinture.


Premier musicien espagnol bénéficiaire d’une bourse de l’Académie des beaux-arts, il put ainsi se perfectionner à Rome, où il écrivit sa Symphonie en mi (1874). Si la coupe en quatre mouvements est traditionnelle, Zubiaurre ne s’y montre pas pour autant un symphoniste né: la pauvreté de l’orchestration, le manque de rigueur de la construction, le délaiement du propos et la primauté de la ligne mélodique, au demeurant moyennement intéressante, trahissent un compositeur plus familier de l’opéra que de la musique symphonique. D’importantes dimensions (plus de quarante minutes), la partition évoque donc bien moins ses contemporains Brahms ou Bruckner que Rossini, le jeune Verdi et parfois aussi l’école de Leipzig, dans la descendance de Mendelssohn et Schumann – avec une maladresse touchante, le Finale, par son premier thème, évoque d’ailleurs celui de la Symphonie «Rhénane».


Sans pour autant atteindre un minutage très généreux, le disque est complété par les préludes des deux derniers de ses trois opéras, Don Fernando l’ajourné (1869), tragédie lyrique en trois actes, et Ledia (1873), drame lyrique en trois actes, qui ne brillent pas non plus par l’originalité ou la fulgurance de leur inspiration. Au détour d’un zortziko, c’est dans Echos d’Oiz (1889), pour violoncelle et orchestre, la seule page concertante laissée par Zubiaurre, qu’on trouvera un peu de couleur locale, comme le laisse supposer son titre, qui fait référence au sommet également connu sous le nom de «mirador de Biscaye»: une pièce de genre charmante, mais qui ne permet pas de crier au génie.


Le site de l’Orchestre symphonique basque


Simon Corley

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com