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11/02/2010
Serge Prokofiev : Concerto pour piano n° 2, opus 16
Maurice Ravel : Concerto pour piano en sol majeur

Anna Vinnitskaya (piano)
Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, Gilbert Varga (direction)
Enregistré dans la Grande Salle de la Radio de Berlin-Brandebourg (avril 2010) – 54’42
Naïve V 5238




Anna Vinnitskaya réunit le Deuxième Concerto pour piano de Prokofiev et celui en sol majeur de Ravel, un couplage déjà tenté par Yundi Li. La jeune femme développe dans l’œuvre de son compatriote l’assurance, le caractère et la force requis pour contrer le Deutsches Symphonie-Orchester de Berlin qui donne toute la mesure de sa puissance sous la direction de Gilbert Varga. Elle en traduit l’éventail expressif sans en rajouter et souligne ce que la partition comporte de sarcasme et de tragique. Dans le premier mouvement, le ton est mordant mais la tension se relâche parfois, notamment dans la cadence, alourdie par des ralentissements malvenus. Après un Scherzo idéal de sécheresse et de vélocité, un léger déficit de fulgurance et densité pointe dans l’Intermezzo bien que les interprètes mènent remarquablement certains crescendos. Néanmoins, la pianiste fait largement sienne ce redoutable pilier du répertoire qu’elle a défendu (avec ce chef, justement) au Concours Reine Elisabeth de 2007 où elle remporta le premier prix.


Le Concerto en sol majeur constitue un autre univers qui lui convient également. D’autres qualités surgissent – finesse, brillant mais aussi douceur – qui hissent cette exécution au rang d’honorable réussite. L’Adagio assai progresse lentement mais sûrement, sans égarement, tandis qu’il manque sans doute dans le Presto, alerte mais en rien précipité, un peu de fantaisie et de tonus. Menant une carrière prestigieuse mais discrète, le fils de l’illustre Tibor Varga dirige un orchestre translucide et net qui n’atteint toutefois pas un niveau insurpassable. Alors, Yundi Li ou Anna Vinnitskaya ? Pour Prokofiev, sans aucun doute le Chinois, qui bénéficie d’une prise de son plus aérée, et pour Ravel, plutôt la Russe qui compte de toute façon parmi les grands jeunes musiciens du moment, ce disque en faisant foi.


Le site d’Anna Vinnitskaya


Sébastien Foucart

 

 

 

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