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09/19/2010
Francis Poulenc : Un joueur de flûte berce les ruines, FP 114 – Sonate pour clarinette et basson, FP 32 – Sonate pour deux clarinettes, FP 7 (#) – Trio pour piano, hautbois et basson, FP 43 – Sonate pour cor, trompette et trombone, FP 33 (&) – Sextuor, FP 100 – Sonate pour clarinette et piano, FP 184 (*) – Sonate pour flûte et piano, FP 164 (*) – Sonate pour hautbois et piano, FP 185 (*) – Elégie pour cor et piano, FP 168 (*)

Solistes de l’Orchestre de Paris: Vincent Lucas (flûte), Alexandre Gattet (hautbois), Philippe Berrod, Olivier Derbesse (#) (clarinette), Marc Trénel (basson), André Cazalet, Francis Orval (&) (cor), Frédéric Mellardi (trompette), Guillaume Cottet-Dumoulin (trombone) – Claire Désert, Emmanuel Strosser (*) (piano)
Enregistré à Paris (2009) – 104’53
Album de deux disques indésens! INDE013 (distribué par Codaex)





«On prend les mêmes et on recommence», ou bien «On ne change pas une équipe qui gagne»: après Saint-Saëns (voir ici), les solistes de l’Orchestre de Paris ont enregistré pour indésens! l’intégrale de la musique de chambre avec instruments à vent de Poulenc. Tout semble opposer les deux compositeurs, mais leurs parcours respectifs ne sont finalement pas si différents: il y a en effet comme un passage de témoin entre Saint-Saëns, qui écrit ses trois ultimes Sonates au moment où Poulenc, dont les dernières années seront également consacrées à des duos pour vents et piano, publie ses premières partitions, comme la Sonate pour deux clarinettes (1918). Un disque par période, chez l’un comme chez l’autre: la jeunesse turbulente, jusqu’au Sextuor (1932/1939), puis les ultimes années (1957-1962), avec un bonus entre les deux: le premier enregistrement mondial d’Un joueur de flûte berce les ruines (1942), brève pièce pour flûte seule écrite à New York et publiée voici seulement dix ans chez Chester.


Est-il besoin de le préciser? La réussite est tout aussi remarquable, même si dans Poulenc, la concurrence est peut-être plus forte que dans Saint-Saëns, avec notamment les intégrales autour de Jacques Février (EMI) et, plus récemment, d’Eric Lesage (RCA), à laquelle le trompettiste Frédéric Mellardi avait déjà pris part dans la Sonate pour cor, trompette et trombone (1922). Le plaisir des interprètes est contagieux, comme dans la Sonate pour clarinette et basson (1922) où Philippe Berrod et Marc Trénel rivalisent d’humour et de verve. Ensemble, comme dans le Trio pour piano, hautbois et basson (1926), ou séparément dans les œuvres ultimes – Sonate pour flûte (1957), Elégie pour cor (1957), Sonate pour clarinette (1962) et Sonate pour hautbois (1962) – c’est aussi l’occasion de retrouver les non moins excellents Vincent Lucas, Alexandre Gattet et André Cazalet.


Quelques changements, toutefois, par rapport à l’album Saint-Saëns: la notice, toujours un peu sommaire, est signée cette fois-ci Jean Roy (en français et en anglais) et les musiciens de l’Orchestre de Paris ont invité deux autres pianistes, Claire Désert, pour le premier disque, et Emmanuel Strosser, pour le second – mais leur complicité demeure exemplaire.


Bref, un nouveau point fort dans le catalogue de cette toute jeune maison d’édition.


Simon Corley

 

 

 

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