About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

07/22/2010
Frédéric Chopin : Trio pour piano, violon et violoncelle, opus 8 – Introduction et polonaise brillante, opus 3 (transcription pour piano, violon et violoncelle)
Franz Liszt : Tristia

Trio Chausson: Boris de Larochelambert (piano), Philippe Talec (violon), Antoine Landowski (violoncelle)
Enregistré au temple Saint-Marcel à Paris (novembre 2009) – 72’14
Mirare MIR 089 (distribué par Harmonia mundi) – Notice de présentation en français, anglais et allemand





Il n’y avait aucune raison que la célébration du bicentenaire de la naissance de Frédéric Chopin (1810-1849), avec son déluge d’enregistrements d’œuvres pour piano seul, ne néglige le reste de la production du compositeur franco-polonais. C’est ce qu’ont bien compris les membres du Trio Chausson – dont on a déjà salué le talent (lire ici) – en offrant le rare Trio en sol mineur. Cette musique charmante, baignée d’un romantisme frais, ne relève certainement pas du plus haut niveau d’inspiration au sein du répertoire chopinien. Mais qui souhaiterait posséder une gravure de cette œuvre de jeunesse, achevée en 1829 et dédiée au prince Radziwill, trouvera dans la présente version un enregistrement de fort belle facture, plus équilibré que fougueux, plus plastique que dynamique.


Les deux transcriptions figurant sur l’album méritent, en revanche, beaucoup plus le détour. Très dansante, celle de l’Introduction et polonaise brillante, qui est l’œuvre des interprètes eux-mêmes, donne à l’Opus 3 de Chopin une nouvelle jeunesse. Quant à Tristia (1880) de Franz Liszt, elle fait – dans les premières mesures en tout cas – bien davantage l’effet d’une réminiscence de Vallée d’Obermann que d’une transcription de la partition de 1840, évoquant un peu – ceteris paribus – le travail de Toru Takemitsu avec La Mer de Claude Debussy (dans Quotation of dream – «Say sea, take me!»). Comme l’explique Adélaïde de Place dans la notice, Liszt écrivit «trois adaptations pour trio aux dimensions de plus en plus réduites, la dernière s’achevant dès le premier tiers, sur l’extrême grave du violoncelle. Le Trio Chausson a choisi de privilégier l’esthétique de la version originale, moins aride que celle du dernier Liszt, en proposant une cadence alternative et en étoffant quelque peu la partie de piano, en particulier dans le grave de l’instrument». Si l’original pour piano seul demeure plus abouti que l’adaptation pour trio avec piano, la chaleur du violoncelle – mettant en avant la mélodie de cette page emblématique des Années de Pèlerinage – et la distinction du violon ne sont pas sans charme. Une initiative originale et bienvenue.


Gilles d’Heyres

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com