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07/16/2010
Robert Schumann : Phantasie, opus 17 – Kreisleriana, opus 16 – Arabeske, opus 18
Hideyo Harada (piano)
Enregistré en l’église Jesus-Christus-Kirche, Berlin-Dahlem (juin 2009) – 78’59
SACD Audite 92.577 (distribué par Intégral)
Après Tchaïkovski et Rachmaninov (voir ici), Hideyo Harada se consacre non à Chopin mais à Schumann dont le bicentenaire de la naissance est également célébré cette année. Accompagné d’une notice traduite, une fois n’est pas coutume, en français, ce disque enregistré dans le format SACD regroupe trois œuvres conjointes dans le catalogue du compositeur.
Dans la Fantaisie, la pianiste japonaise nous emmène sur une voix sur laquelle il est bien difficile de la suivre : à cause de tempi inappropriés, le plus souvent trop lents, et d’une structure relâchée, la dimension fantasque, dramatique et poétique de cette œuvre se dilue irrémédiablement. Hideyo Harada développe une sonorité de qualité, mise en valeur par la prise de son, mais elle reste en surface tandis que son jeu révèle ponctuellement un manque de finition. Tout aussi indolents, les Kreisleriana accusent une durée équivalente à la Fantaisie, soit trente-cinq minutes, mais aussi les mêmes travers. Quant retentit enfin l’Arabesque, l’auditeur aura probablement rebroussé chemin depuis longtemps. Du joli piano, certes, et de la sensibilité mais cela ne suffit évidemment pas dans cette musique. Préférez Arrau, Horowitz ou, plus proche de nous, Nelson Freire, pour ne citer que quelques illustres devanciers.
Le site de Hideyo Harada
Sébastien Foucart
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