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05/27/2010
Camille Saint-Saëns : Introduction et Rondo capriccioso, opus 28 – Concerto pour violon n° 3, opus 61
Ernest Chausson : Poème, opus 25
Eugène Ysaÿe : Poème élégiaque, opus 12

Tedi Papavrami (violon), Orchestre philharmonique de Liège Wallonie Bruxelles, François-Xavier Roth (direction)
Enregistré à la Salle philharmonique de Liège (23-28 juin 2009) – 67’16
aeon AECD 1088 (distribué par Harmonia mundi et Outhere [Benelux])





L’Orchestre philharmonique de Liège enrichit régulièrement sa discographie : sorti quasiment en même temps que les Solos de Dusapin, cet enregistrement, cette fois-ci chez aeon, est le vingt-et-unième de cette formation depuis 2000. Le programme, cohérent et pertinent, illustre l’éclosion de chefs-d’œuvre qu’a suscité l’école franco-belge du violon dominée à la fin du XIXe siècle par Eugène Ysaÿe et Pablo de Sarasate. Entre l’Introduction et Rondo capriccioso (1863) et le Troisième Concerto pour violon (1880) de Saint-Saëns, tous deux dédiés à ce dernier, s’insèrent le Poème (1896) de Chausson et le moins connu mais également intéressant Poème élégiaque (1893) d’Ysaÿe, dans la version pour violon et orchestre, qui inspira justement le compositeur du Roi Arthus pour son ouvrage quasi homonyme d’ailleurs dédié au violoniste liégeois.


François-Xavier Roth, dont le mandat de directeur musical ne se prolongera pas au-delà de cette saison, défend ces deux Poèmes de durée presque identique dans le même esprit. Respirant en commun, l’orchestre et Tedi Papavrami en livrent une exécution détaillée et constamment éloquente. Le violoniste d’origine albanaise, qui partage avec le chef un entretien reproduit dans la notice (en français), fait valoir un jeu racé, vivant et épanoui. Portée par un violon corsé, cette version animée de l’Introduction et Rondo capriccioso délivre des sonorités capiteuses qui ne la rendent pas inutile. Tous honorent les charmes du Troisième Concerto, aéré, éclatant mais en rien superficiel grâce à la virtuosité habitée et naturelle du soliste qui concilie élégance, sensibilité et panache. L’orchestre, dont la réputation n’est décidément pas usurpée, délivre un accompagnement à la fois fringuant, propre et net.


Avec ce disque abouti et reprenant – par inadvertance ? – la photographie de la couverture de son précédent enregistrement consacré aux Caprices de Paganini (AECD 0985), Tedi Papavrami rend hommage à Alain Marion (également professeur de François-Xavier Roth) grâce à qui il a pu parfaire sa formation au CNSM de Paris dans la classe de Pierre Amoyal et développer sa carrière en France.


Le site de Tedi Papavrami
Le site de François-Xavier Roth


Sébastien Foucart

 

 

 

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