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04/23/2010
Sergueï Rachmaninov : Concerto pour piano N°2 – Rhapsodie sur un thème de Paganini – Prélude Op. 3 N° 2
Enguerrand-Friedrich Lühl-Dolgoruiy et Mahery Andrianaivoravelona (pianos)
Enregistré au Conservatoire de Sarcelles (septembre 2009) – 63’
Polymnie 150 865 (distribué par Intégral)





Le texte de présentation ne dit mot sur le sujet, mais on peut supposer que ces versions pour deux pianos de classiques concertants de Rachmaninov correspondent aux arrangements effectués par le compositeur en vue d’une publication par l’éditeur Gutheil. Ces redistributions à deux claviers possèdent en ce cas une véritable légitimité, et correspondent de surcroît à une formation pour laquelle Rachmaninov ne dédaignait pas d’écrire des partitions originales.


Par rapport aux versions avec orchestre le dépaysement est important. Cela dit ce type de configuration strictement pianistique autorise une mise à plat du texte intéressante et en définitive peu frustrante. A la réserve près que la simultanéité d’accompagnement arpégés de la partie soliste et du soutien orchestral, audible par exemple dans l’Adagio sostenuto du Concerto N°2, occasionne parfois des effets curieux sur deux claviers, un peu à la façon des petits décalages des musiques contemporaines répétitives. Musicalement l'adéquation peut alors se discuter mais le phénomène, là encore, peut soutenir l’intérêt. On notera aussi que les deux parties en présence sont redoutablement exigeantes pour les doigts, et que les possibilités techniques des interprètes sont sollicitées à leur maximum (ce qui est parfois audible, au début du Final du Concerto N° 2 notamment).


Autre découverte intéressante : l’arrangement par Rachmaninov de son célébrissime Prélude Op. 3 N°2 pour deux pianos, qui décrispe une partition dont la principale difficulté à deux mains est la rapidité de déplacement des bras exigée. Le compositeur en profite pour compliquer les choses, notamment dans la partie médiane rapide, plus chargée en notes, mais le résultat sonne remarquablement bien.


Il y a peu de commentaires à faire sur l’excellence de l’interprétation que nous offre ici un duo de pianistes dont le nom paraît impossible à retenir mais dont les qualités musicales sont évidentes, sensation d’ailleurs renforcée par une prise de son de démonstration. Pour les amateurs de grand(s) piano(s) le détour est conseillé.


Laurent Barthel

 

 

 

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