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02/14/2010
Henri Dutilleux : Le temps l’horloge
Entretien avec Seiji Ozawa, Henri Dutilleux et Renée Fleming (*)

Renée Fleming (soprano), Orchestre national de France, Seiji Ozawa (direction)
Enregistré en public à Paris (3* et 7 mai 2009) – 28’03
Théâtre des Champs-Elysées TCE004 (en vente au théâtre ou sur son site Internet)





Après un coffret de trois disques témoignant des récentes visites avenue Montaigne de la Philharmonie de Vienne avec Mehta, Muti et Ozawa, le deuxième volume de la collection «Les Grands Concerts du Théâtre des Champs-Elysées» est à nouveau consacré au chef japonais, qui y dirigea en mai dernier la création de la version complète du cycle de mélodies Le temps l’horloge qu’Henri Dutilleux a dédié à Renée Fleming et qui fut, ce soir-là, intégralement bissé.


C’est une chance que de pouvoir disposer ainsi de l’enregistrement d’un événement que ConcertoNet avait alors qualifié d’historique (voir ici). Le raffinement coutumier de l’écriture orchestrale du compositeur français et la suavité légendaire de la voix de la soprano américaine font de ce disque un régal de chaque instant, dont la très grande brièveté augmente encore le caractère précieux: moins d’un quart d’heure de musique, complété par les interventions savoureuses d’Ozawa, Dutilleux et Fleming au cours d’une émission de France Musique diffusée quatre jours avant le concert. Le chef japonais, en particulier, révèle à cette occasion un indéniable talent comique en narrant, dans un anglais pour le moins pittoresque, sa découverte de Paris un demi-siècle plus tôt.


La notice (en français et en anglais) se concentre sur la genèse de la partition – à laquelle Dutilleux, le matin même de la création, mettait encore la dernière main – et sur les relations entre l’auteur des Métaboles et le Théâtre des Champs-Elysées au fil de soixante-cinq années durant lesquelles de nombreuses premières auditions y prirent place. En revanche, le texte des poèmes de Jean Tardieu (1903-1995), de Desnos et de Baudelaire n’est pas reproduit, ni même leur titre: une lacune que ne manqueront pas de combler les versions ultérieures d’une œuvre que d’autres chefs et cantatrices seront sans nul doute tentés de graver à leur tour (1).


(1) Il faut néanmoins saluer l’initiative prise par le Théâtre des Champs-Elysées quelques jours après la parution de la présente chronique, en faisant parvenir à tous ceux qui avaient acquis le disque un complément de notice comportant le texte des poèmes ainsi qu’un bref extrait tiré de La Part de l’ombre de Tardieu, où l’auteur explique comment, «très jeune, [il s’est] installé dans [son] passé».


Simon Corley

 

 

 

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