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01/01/2010
Thea Musgrave : Turbulent Landscapes – Songs for a Winter’s Evening (#) – Two’s Company (*)

Lisa Milne (soprano), Evelyn Glennie (percussion), Nicholas Daniel (hautbois), BBC Symphony Orchestra, BBC Scottish Symphony Orchestra (#), Osmo Vänskä, Jirí Bělohlávek (*) (direction)
Enregistré en public à Londres (20 juillet 2005, 2 août 1998 et 31 août 2007) – 68’59
NMC D153 (distribué par DistrArt)






D’origine écossaise, Thea Musgrave (née en 1928) a notamment été l’élève de Nadia Boulanger et vit aux Etats-Unis depuis 1972. Ce disque permet de découvrir trois de ses œuvres récentes, enregistrées lors de concerts donnés dans le cadre des «Proms».


Les six mouvements de Turbulent Landscapes (2003) sont fondés sur huit tableaux de Turner, qui a déjà précédemment inspiré des compositeurs tels que George Benjamin ou Marius Constant. Dans la notice de présentation (en anglais), Musgrave affiche tout de go une ambition illustrative, au symbolisme presque naïf: les instruments s’attachent à représenter des personnages des paysages ou des phénomènes naturels, tandis que les citations abondent (Dies iræ, La Marseillaise, God save the King). Le langage, dans la descendance des Interludes marins de Britten, ne se veut nullement révolutionnaire mais la démonstration orchestrale ne manque ni d’éclat, ni de poésie, sous la baguette d’Osmo Vänskä.


A l’occasion du bicentenaire de la mort de Robert Burns (1759-1796), Musgrave a été invitée à rendre hommage à l’un de ses plus illustres compatriotes. A cette fin, elle a réuni sept des poésies populaires collectées par le «fils favori de l’Ecosse» constituant ainsi un cycle de mélodies intitulé Songs for a Winter’s Evening (1995). Avec une grande fraîcheur qui n’est pas sans évoquer les Chants d’Auvergne de Canteloube, d’autant que la langue de Burns est à l’anglais ce que l’occitan est au français, les mélodies populaires transparaissent au travers d’une instrumentation moderne, à la fois somptueuse et légère, sur laquelle s’élève le chant délicat de la soprano – écossaise, bien sûr – Lisa Milne, accompagnée par l’Orchestre symphonique de la BBC (écossaise, bien sûr), toujours sous la direction du chef finlandais.


Two’s Company (2005) pour hautbois, percussion et orchestre, dont c’est ici l’enregistrement de la création, met en vedette une autre célébrité Ecossaise, la percussionniste Evelyn Glennie (née en 1965), associée au hautboïste Nicholas Daniel (né en 1962). Le disque ne peut qu’imparfaitement rendre compte de la symbolique du rapprochement des deux solistes au fil des quatre sections enchaînées de la partition: tandis que leur dialogue évolue de la confrontation vers la réconciliation, ils se déplacent sur scène, partant de points opposés pour se retrouver finalement dans une configuration traditionnelle, devant l’orchestre et au côté du chef, Jirí Bělohlávek. C’est peut-être pourquoi prédomine l’impression que ce concerto, malgré le dynamisme coutumier de la musicienne aux pieds nus, se préoccupe davantage de faire fonctionner – non sans habileté – un attelage instrumental inhabituel que de sortir d’un propos quelque peu académique.


Le site de Thea Musgrave
Le site d’Evelyn Glennie
Le site de Nicholas Daniel


Simon Corley

 

 

 

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