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09/19/2009
David Carlson : Anna Karenina
Kelly Kaduce (Anna Karenina), Christine Abraham (Dolly), William Joyner (Stiva), Brandon Jovanovich (Levin), Josepha Gayer (Betsy), Robert Gierlach (Vronsky), Sarah Coburn (Kitty), Nicholas Pallesen (Prince Yashvin), Dorothy Byrne (Countess Lydia Ivanovna), Christian Van Horn (Karenin), Rosalind Elias (Agafia Mikhailovna), David Tate (Seriosha), Kimberly Wibbenmeyer (Annushka), Mike Dowdy (A doctor), Brad Lewandowsky (Mikhail), Saint Louis Symphony Orchestra, Stewart Robertson (direction)
Enregistré en public au Loretto-Hilton Center de Saint-Louis (juin 2007) – 139’47
Signum Classics SIGCD154 (distribué par Intégral)
Le nom de David Carlson (né en 1952) ne vient pas spontanément à l’esprit sur le vieux continent quand on évoque les compositeurs américains actuels. Sa biographie témoigne toutefois de la position non négligeable qu’il occupe dans son pays. Signum Classics publie l’enregistrement de la création de son troisième opéra, Anna Karenina, commande du Florida Grand Opera pour célébrer l’ouverture du Ziff Ballet Opera House. Ayant collaboré avec Britten (The Golden Vanity), le Britannique Colin Graham (1931-2007), qui fut directeur artistique durant un peu plus de vingt ans de l’Opera Theatre de Saint-Louis, co-producteur du spectacle, signe le livret, en anglais, d’après le roman de Tolstoï.
Adoptant un langage accessible (certains diront « grand public »), cette musique s’écoute avec plaisir, d’autant plus que Carlson maîtrise sans aucun doute les ficelles du théâtre. L’écriture, claire et remarquablement colorée, témoigne d’une habilité certaine et offre de palpitantes envolées lyriques ; l’opéra va donc droit au but sans révolutionner quoi que ce soit. Cela dit, pour cette raison, il aurait gagné à être proposé sur DVD, le livret, exclusivement en anglais – ce qui risque de confiner cette publication au public américain – n’offrant aucune image de la production, hormis en couverture. You Tube, désormais incontournable, permet toutefois de s’en faire une idée. La distribution n’appelle aucune réserve, au même titre que le Saint Louis Symphony Orchestra, placé sous la direction de Stewart Robertson, directeur musical du Florida Grand Opera.
Les lyricomanes peuvent se laisser tenter mais les inconditionnels de musique américaine ne manqueront pas de découvrir ce bel ouvrage.
Sébastien Foucart
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