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07/15/2009
Les Classiques de A à Z

Dates et lieux d’enregistrement généralement non précisés – 238’14
Album de trois disques Deutsche Grammophon 480 2360 (distribué par Universal)






Qui n’a pas joué en famille, avec des amis ou des camarades de classe, au «baccalauréat» et ainsi cherché à trouver, pour une lettre donnée de l’alphabet, un pays, un écrivain ou un légume? Pour l’été, sous une énergique couleur rouge, Deutsche Grammophon s’amuse en suivant le même principe et publie, pour moins de 20 euros, trois disques présentant respectivement, de A à Z, des compositeurs, des interprètes et des œuvres.


D’Albinoni à Ziehrer, d’Alagna à Zukerman, d’Asturias à Zadok the Priest, l’éditeur n’a pas eu de mal à trouver dans son catalogue les plus grands interprètes, répertoriés dans un mince livret qu’il faut aller dénicher dans un repli de l’album: au hit-parade des artistes, c’est Gardiner qui l’emporte largement, avec cinq apparitions, devant Dorati, Karajan et Maazel (3), puis Ashkenazy, Boulez, Janowitz, Minkowski, Solti et Yepes (2). Pour ce qui est des auteurs, Haendel (5) devance Mozart, Puccini, Schubert et Verdi (4); ensuite, Tchaïkovski (3) se détache d’une tête devant un peloton regroupant Bach, Debussy, Ravel, Vivaldi et Wagner (2). Peu de redites, somme toute: c’est dire s’il a fallu faire preuve d’imagination pour répondre au défi posé par certaines lettres (Q, X, Y, bien sûr), mais on préférera en réserver la surprise à l’auditeur. Il suffira de dire que les tubes ne sont pas nécessairement privilégiés (Gluck, Ibert, Lalo, Messager, Ullmann) et que même la musique contemporaine (Berio, Nyman) parvient à s’y faire une petite place.


Même si les disques sont très bien remplis, les soixante-dix-huit plages ne peuvent durer que trois minutes en moyenne, ce qui conduit évidemment à privilégier des extraits (mouvements, airs) et empêche même d’entendre dans son intégralité le Boléro ainsi que l’Adagio d’Albinoni ou celui du Concerto d’Aranjuez. Mais il ne faut évidemment pas perdre de vue l’objet de cette compilation: des morceaux à écouter sur la route des vacances ou sur la plage pour faire partager la «grande musique» à tous les publics. Et comment résister, entre autres, au déjà mythique «Mambo» de West Side Story de Bernstein tel que propulsé par Gustavo Dudamel et ses jeunes musiciens?


Simon Corley

 

 

 

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