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04/21/2009
Benjamin Britten : Les Illuminations, opus 18 (*) – War Requiem, opus 66
Alban Berg : Sieben frühe Lieder (#)

Suzanne Danco (*), Heather Harper, Chloe Owen (#) (soprano), Peter Pears (ténor), Thomas Hemsley (baryton), Chœur de la Radio Suisse romande, Chœur Pro Arte, Petit chœur du Collège Villamont, André Charlet (chef des chœurs), Orchestre de la Suisse romande, Ernest Ansermet (direction)
Enregistré en public à Genève (17 décembre 1953 [Illuminations], 5 novembre 1959 [Berg] et 25 avril 1967 [War Requiem]) – 114’49
Album de deux disques Cascavelle VEL 3125 (distribué par Abeille musique)






Au sein de la série que Cascavelle consacre à Ernest Ansermet, ce programme peut paraître surprenant.


D’un côté, Britten, qu’il a peu servi au disque: ainsi que le rappelle François Hudry dans la notice (en français et en anglais), l’un comme l’autre étaient au même moment sous contrat avec Decca, de telle sorte que le chef n’a pas eu l’occasion d’enregistrer Britten en studio, alors même que dès l’automne 1945, il offrait au public genevois la Sinfonia da Requiem, avant de créer en juillet 1946 Le Viol de Lucrèce à Glyndebourne, puis, à nouveau à Genève en 1963, la Cantata misericordium, écrite pour le centenaire de la Croix-Rouge.


De l’autre, Berg: bien que jugeant avec sévérité la musique sérielle, Ansermet a souvent et très tôt interprété Berg en concert, qu’il s’agisse de la Suite lyrique dès 1932, d’extraits de Wozzeck dès 1934 et de fragments de Lulu dès janvier 1936, sans oublier Der Wein, les Trois pièces opus 6 ou le Concerto pour violon «A la mémoire d’un ange» (avec Christian Ferras et Yehudi Menuhin), ce dont Cascavelle a déjà rendu compte dans le passé.


Répugnant au pathos mais d’une constante intensité, le style du chef suisse est particulièrement approprié au War Requiem (1962), qu’il a programmé dès 1965, puis repris en avril 1967. C’est cette dernière version qui est éditée (hélas sans le texte chanté), avec des solistes au-dessus de tout soupçon, à commencer par Peter Pears et Heather Harper, qui avaient assuré la création de l’œuvre – mais Thomas Hemsley, qui avait participé à la création du Songe d’une nuit d’été et de la Cantata misericordium quelques années plus tôt, n’a rien à leur envier.


Ansermet a donné Les Illuminations (1942) en 1960 avec Peter Pears, mais dès 1953 il les dirigeait avec sa cantatrice d’élection, Suzanne Danco, dont la voix, la clarté, la diction et la fraîcheur, ici comme ailleurs, font merveille. On aurait aimé l’entendre aussi dans les Sept lieder de jeunesse (1908/1928) de Berg, où les graves hasardeux et le vibrato de l’Américaine Chloe Owen ne parviennent pas à effacer son souvenir.


Simon Corley

 

 

 

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