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04/17/2009
Béla Bartók : Divertimento, sz. 113 – Musique pour cordes, percussion et célesta, sz. 106 – Danses populaires roumaines, sz. 56 (orchestration Jean-Marie Zeitouni)

Les Violons du Roy, Jean-Marie Zeitouni (direction)
Enregistré à Québec (25-28 février 2007) – 64’41
Atma Classique ACD2 2576 (distribué par Intégral)






«Les Violons du Roy interprètent Bartók»: la proposition intrigue, mais il faut aller au-delà des apparences. En effet, fondé par Bernard Labadie en pleine vague baroque, voici tout juste un quart de siècle, l’ensemble québécois, malgré ce que laisse supposer son nom, ne joue pas sur instruments anciens: tels les Musiciens du Louvre Grenoble, Les Siècles ou La Chambre philharmonique, il vise à trouver l’approche stylistique la plus appropriée à chaque époque.


Cela étant, sous la direction de Jean-Marie Zeitouni (trente-cinq ans), qui en est le premier chef invité depuis 2002, l’effectif (vingt-deux cordes) demeure sensiblement inférieur à ce qu’on est habitué à entendre dans ce répertoire, en particulier dans la Musique pour cordes, percussion et célesta (1936). Mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle l’œuvre constitue la principale déception de cet enregistrement: dans une discographie offrant des réussites appartenant à des esthétiques aussi diverses que celles de Boulez, Karajan, Mravinski et Reiner, cette version ne possède pas suffisamment de souffle et de tension pour s’imposer.


Bartók a lui-même adapté pour orchestre de chambre ses célèbres Danses populaires roumaines (1915), mais Zeitouni a réalisé son propre arrangement de ces six pièces, exactement pour la même formation que celle requise par la Musique pour cordes, percussion et célesta. Coloré à souhait et enlevé avec énergie, le résultat surprend, mais il faut sans doute parfois le prendre au second degré. En fin de compte, c’est au Divertimento (1939) que sied le mieux cette remise en perspective chambriste, éclairée par une notice synthétique et satisfaisante (en français et en anglais): après tout, nonobstant ses éclats tragiques, la partition regarde vers le XVIIIe, et les Violons du Roy lui confèrent une verdeur et vigueur bienvenues.


Le site des Violons du Roy


Simon Corley

 

 

 

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