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08/13/2008
Joseph Haydn : Symphonies n° 41, n° 44 «Trauersymphonie» et n° 47

Heidelberger Sinfoniker, Thomas Fey (direction)
Enregistré à Mörlenbach (8-9 mai et 13-15 septembre 2006) – 70’20
hänssler CLASSIC CD 98.238 (distribué par Intégral)






Thomas Fey et l’Orchestre symphonique de Heidelberg poursuivent leur intégrale Haydn, toujours à raison de trois symphonies par disque, mais avec, pour cette huitième étape, une cohérence inhabituelle dans le programme: la méconnue Quarante et unième (1769), la célèbre Quarante-quatrième «Funèbre» (1771) et l’exceptionnelle Quarante-septième (1772) appartiennent en effet à une seule et même période, en l’espèce le «Sturm und Drang». Quant à la notice (en allemand et en anglais), si le propos liminaire du chef se répète d’un volume à l’autre, la présentation d’Eckhardt van den Hoogen demeure un peu sommaire, même s’il faut rendre hommage à son souci d’originalité.


Sur la couverture, Fey continue de fixer l’auditeur de son regard clair, droit dans les yeux, à l’image de son approche directe et volontariste de ce répertoire. L’effectif instrumental est restreint – douze cordes (et un continuo de clavecin) – mais d’une belle qualité, tels ces bois suaves (Un poco andante de la Quarante-et-unième) ou ces cors farouches (Allegro con brio de la Quarante-quatrième) et agiles dans l’aigu (Trio du Menuet de la Quarante-et-unième et de la Quarante-quatrième).


Les options interprétatives sont inchangées, notamment le souci de varier les reprises et de dramatiser le propos, à l’image du ralentissement très appuyé qui marque le retour de l’exposition de l’Allegro con brio de la Quarante-quatrième ou du silence prolongé qui précède la coda du finale de cette même symphonie. Les musiciens visent à restituer sa fraîcheur et sa maîtrise des effets de surprise à un compositeur qui, tout particulièrement à cette période de sa vie, n’a que peu à voir avec l’image débonnaire et fanée de «Papa Haydn» véhiculée depuis le XIXe siècle. Dans le même esprit, les finales – un Presto et deux Presto assai – sont extrêmement spectaculaires, au point, dans les deux premières symphonies, d’en paraître précipités.


La direction n’est pas exempte de raideur (Menuet de la Quarante-quatrième), et l’énergie des attaques tend à la brutalité (trompettes perçantes de l’Allegro con spirito initial de la Quarante-et-unième), mais la grâce (Allegro et Un poco adagio, cantabile de la Quarante-septième) et l’expression, quoique sans épanchements excessifs (Adagio de la Quarante-quatrième, ne sont pas absentes pour autant.


On attend donc à la fois avec sympathie et un intérêt soutenu la suite de cette entreprise revigorante et inventive, qui assume ses choix et sa part de risque.


Simon Corley

 

 

 

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