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07/25/2008
Léon Orthel : Evocazione, opus 83 [1] – Symphonie n° 3, opus 24 [2] – Symphonie n° 4 (Sinfonia concertante), opus 32 [3] – Etudes-caprices pour piano, opus 39 [4] – Mélodies, opus 26 [5], 33 [5] et 54 [6] – Sonatines pour piano 5, opus 40, et 6, opus 70 [7] – Capriccio pour violon et piano, opus 19 [8] – Deux hommages en forme d’étude, opus 40 [9]

Ank Reinders (soprano) [5], Ruud van der Meer (baryton-basse) [6], Joan Berkhemer (violon) [8], Léon Orthel [3, 5], Polo de Haas [4], Rudolf Jansen [6], Jacques Hendriks [7], Cor de Groot [8], Seep Grotenhuis [9] (piano), Amsterdams philharmonisch orkest, Anton Kersjes (direction) [1], Radio filharmonisch orkest Holland, Willem van Otterloo [2], Jean Fournet [3] (direction)
Enregistré les 24 octobre 1979 [1], 12 avril 1972 [2], 1er octobre 1965 [3], 28 juin 1968 [4], 30 septembre 1971 [5], 3 février 1971 [6], 10 mars 1972 [7], 16 novembre 1986 [8] et 10 janvier 1996 [9] – 105’28
Album de deux disques Etcetera KTC 1359 (distribué par Codaex)





Elève de Johan Wagenaar, Paul Juon et Curt Sachs, Léon Orthel (1905-1985) devint à son tour professeur de composition à La Haye et de piano à Amsterdam. Cette compilation d’enregistrements pour la plupart anciens, réalisés entre 1965 et 1996, permet de découvrir une personnalité importante de la vie musicale néerlandaise des années 1940 à 1970.


Le premier disque est essentiellement consacré à deux de ses six Symphonies. Sévère et sombre, œuvre de guerre fondée sur une citation du psaume CXL («Eternel, délivre-moi des hommes méchants!»), la Troisième (1943), la plus développée avec la Sixième, vient illustrer la «personnalité un peu renfermée» que décrit le texte de présentation (en anglais, français, allemand et néerlandais) d’Otto Ketting, qui suggère par ailleurs un rapprochement stylistique avec Samuel Barber. Mais la robustesse et la froideur imposante de certaines pages évoquent aussi respectivement Roussel et Hindemith.


D’un seul tenant, la Quatrième (1949), comme celle de Szymanowski, est concertante, l’auteur jouant ici lui-même la partie de piano sous la direction de Jean Fournet, qui en avait donné la première. Conçue comme «un hommage à la mémoire de [sa] mère», elle se révèle plus versatile, véhémente et expansive que la Troisième, suscitant en son temps ce commentaire très pertinent de la part de Wouter Paap: «Parfois, c’est comme si s’était levé en Orthel un nouveau Rachmaninov». Une brève Evocazione (1977), inspirée par La Danse des morts de Rilke et Le Triomphe de la mort de Bruegel l’Ancien, complète le premier disque.


Le second ne donne pas une image beaucoup plus riante du compositeur. Ainsi de huit mélodies – les trois de l’Opus 26 (1943) et les trois de l’Opus 33 (1951) pour soprano ainsi que les deux de l’Opus 54 (1967) pour baryton – toutes sur des textes de Rilke (reproduits et traduits en anglais dans la notice), comme près des deux tiers de ses quatre-vingt-sept mélodies (les autres mettant en musique des poètes néerlandais ou français). La prosodie confine le plus souvent au récitatif – Hendrik Andriessen parlait à leur propos (et en mauvaise part) de «chansons parlées» – mais ce quasi Sprechgesang n’est pas hors de propos dans la sinistre «Crucifixion» ou dans «Eve».


Les quelques pièces pour piano présentées dans cette anthologie cultivent le genre de la miniature (aucune plage ne dépasse les 3 minutes), à commencer par deux des dix Sonatines: la 5 (1959) pour la main gauche seule, dont le néoclassicisme décidé laisse entrevoir une échappée plus libre et poétique en son mouvement central (Molto tranquillo e rubato), et la 6 (1974), qui traduit, hormis un lancinant Andante central, l’influence de Debussy et Ravel. Cette parenté, déjà perceptible dans le court Capriccio pour violon et piano (1939), est d’ailleurs expressément revendiquée dans les Deux hommages en forme d’étude (1958), jusque dans leur titre en français. Les cinq Etudes-caprices (1957) se caractérisent par un ton plus léger, allant même jusqu’au persiflage dans la quatrième, sous titrée «Faux problème», qui raille le dodécaphonisme, un peu à la manière de Koechlin dans Les Bandar-Log.


Un site consacré à Léon Orthel


Simon Corley

 

 

 

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