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06/01/2008
Serge Prokofiev : Concerto pour piano n°2, opus 16
Maurice Ravel : Concerto pour piano en sol majeur

Yundi Li (piano), Berliner Philharmoniker, Seiji Ozawa (direction)
Enregistré à la Philharmonie de Berlin (mai 2007) – 51’14 (texte de présentation traduit en français)
Deutsche Grammophon 477 6593 (distribué par Universal)







Reconnaissons au préalable que les pochettes « nouvelle manière » de Deutsche Grammophon, avec leurs nombreuses photographies posées et complaisantes, ne s’assimilent pas systématiquement à des gravures de mode. Celle du dernier enregistrement de Yundi Li reste relativement sobre dans la mesure où les images qu’elle comporte n’illustrent que des séances de travail. Mais c’est seulement un sympathique entretien mené avec le pianiste et Seiji Ozawa qui tient lieu de notice. Au néophyte de rechercher ailleurs davantage d’informations sur le Deuxième Concerto pour piano de Prokofiev et celui en sol majeur de Ravel…


Hormis ces considérations éditoriales, le second disque concertant de Yundi Li surpasse le couplage Liszt/Chopin paru en 2006. Fidèles à leur réputation, les Berliner Philharmoniker assurent à eux seuls le spectacle. Une fois de plus, la prestation orchestrale laisse sans voix, en particulier dans la fulgurante partition de Prokofiev, tandis que l’accompagnement efficace de Seiji Ozawa affiche autant de réactivité que de souffle.


Contrairement au Troisième, les versions de référence modernes du Deuxième Concerto de Prokofiev n’abondent pas mais celle-ci, captée en public, peut prétendre à une place de choix. Si l’œuvre lui sied comme un gant, le pianiste ne confond pas scène et ring de boxe. Le clavier est traité en toute intelligence, le toucher restant de bout en bout magnifique, et si cela cogne parfois, c’est pour la bonne cause. Si l’épisode précédant la saisissante entrée de l’orchestre après la cadence du premier mouvement peine à prendre son envol, le reste n’appelle aucune réserve. Approché avec virilité, le Ravel s’avère plastiquement tout aussi abouti, même si l’on classera avant tout ce disque à « Prokofiev ». La vaste palette de nuances, la précision digitale et la clarté dont témoigne Yundi Li, d’une virtuosité insolente, en font néanmoins tout le prix. Mais il y a les gravures de Martha Argerich et Samson François, plus riches et sensibles.


Le site de Yundi Li
Le site du disque




Sébastien Foucart

 

 

 

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