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04/13/2008
Josef Bohuslav Foerster : Symphonies n°1, opus 9, et n°2, opus 29
Osnabrücker Symphonieorchester, Hermann Bäumer (direction)
Enregistré à la Stadthalle d’Osnabrück (mars et mai 2007) – 74’16 (texte de présentation en français)
MDG 632 1491-2 (distribué par Codaex)
Josef Bohuslav Foerster (1859-1951) sera resté toute sa vie attaché au romantisme et étranger à la modernité musicale du siècle dernier où, pour reprendre ses termes (1942) « le cerveau prédomine sur le cœur ». Egalement organiste (il succéda à Dvorak à Saint Adalbert), professeur (Conservatoires de Hambourg et de Prague) et critique musical, Foerster tomba vite dans l’oubli, boudé qui plus est par la musicologie, et ce jusque dans son propre pays qu’il quitta pour l’Allemagne où il séjourna un quart de siècle avec sa femme, la soprano Berta Lauterer. Il se distingue des autres compositeurs tchèques de son temps pour avoir écrit une musique qui ne s’identifie que très peu à l’idiome national.
Le label MDG, dont il faut saluer la qualité éditoriale, propose le premier volume d’une série consacrée à la musique pour orchestre de Foerster. Les Première et Deuxième Symphonies, en quatre mouvements, composées respectivement en 1887-1888 et en 1892-1893, sont de belle facture, aux teintes et à l’expressivité rappelant Brahms et Dvorak (mélancolie, ombre et lumière, grandeur, douleur) ; il serait quelque peu exagéré de parler de chefs-d’œuvre oubliés, même si leur lyrisme plaisant les rend attachantes. La Deuxième, d’une durée de trois quarts d’heure, s’avère toutefois plus ambitieuse et aboutie que la Première (dont le troisième mouvement est néanmoins ravissant). Dirigé par Hermann Bäumer, le modeste Orchestre Symphonique d’Osnabrück réaliste une remarquable prestation, particulièrement valorisée par une prise de son naturelle.
Un disque intéressant, permettant de découvrir un contemporain de Novak, Suk, Janacek et Martinu qui mériterait de sortir de l’ombre.
Le site de l’Orchestre symphonique d’Osnabrück
Sébastien Foucart
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