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04/05/2008
Ludwig van Beethoven : Sonates pour piano n° 28, opus 101, et n° 29, opus 106 « Hammerklavier »
Mitsuko Uchida (piano)
Enregistré à La Salle de Musique de Chaux-de-Fonds, Suisse (avril – mai 2007) – 68’51 (texte de présentation traduit en français)
Philips 475 8662 (distribué par Universal)





Après le premier volume sorti en 2006, Mitsuko Uchida conclut avec les Opus 101 et 106 « Hammerklavier » l’enregistrement des cinq dernières sonates pour piano de Beethoven. Dès l’entame de la Vingt-huitième, la pianiste japonaise déploie ses qualités naturelles : rondeur du son, précision du toucher, transparence, conduite remarquable du discours, à quoi il faut ajouter un équilibre, une pondération et un juste dosage de la puissance qui évitent de conduire à la saturation.


Si la performance instrumentale ne fait l’objet d’aucun reproche, l’approche mérite d’être discutée. Cette lecture plutôt esthétisante, mais néanmoins personnelle, peut laisser sceptique tant Mitsuko Uchida, habitant indéniablement chaque note, s’aventure loin dans l’introspection et se détourne de tout conflit, ce qui confère, par ailleurs, beaucoup d’intimité à cette œuvre. Il est permis d’y entendre plus de violence intérieure, davantage d’élan, et aussi, par moments, moins de manières et de fluctuations dans les tempi, parfois très lents.


Etonnamment, la Hammerklavier s’avère moins singulière et, en définitive, proche de l’idéal. Soucieuse de clarté et d’équilibre, Mitsuko Uchida ne s’inscrit pas dans une démarche destinée à éclairer les dimensions symphoniques de ce redoutable monument. Elle livre une interprétation spirituelle, finement ouvragée, constamment captivante, grâce à un jeu varié que la prise de son, restituant magnifiquement le piano, met en valeur. Deux regrets, néanmoins : un Adagio sostenuto sans doute trop contemplatif et étiré (le péché mignon d’Uchida ?) et un final manquant légèrement de fermeté.


Le site de Mitsuko Uchida




Sébastien Foucart

 

 

 

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