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03/21/2008
Wolfgang Amadeus Mozart : Concertos pour piano n°20, K. 466, n°21, K. 467, n°22, K. 482 et n°23, K. 488 – Symphonie n°28, K. 189k [200]
Géza Anda (piano et direction), Camerata Academica Salzburg, Kölner Rundfunk-Sinfonie-Orchester, Constantin Silvestri, Joseph Keilberth (direction)
Enregistré à Cologne de 1956 à 1969 – 134’25 (texte de présentation en allemand, traduit en anglais)
Un double album Audite 23.407 (distribué par Intégral)





Audite inaugure une série d’enregistrements du pianiste hongrois naturalisé suisse Géza Anda (1921-1976) puisés au sein des archives radiophoniques de la WDR. Mozart, Beethoven, Brahms, Liszt, Schumann, Chopin, Bartók, autant de compositeurs retenus pour cet hommage particulièrement soigné, comme le révèle d’ores et déjà le premier des quatre albums, entièrement consacré au compositeur des Noces de Figaro : si le texte de présentation n’est malheureusement pas traduit en français, la qualité des bandes originales, datées de 1956 à 1969 et scrupuleusement remasterisées, s’avère remarquable.


Le discophile connaît bien l’intégrale des Concertos pour piano de Mozart réalisée par Anda en studio pour Deutsche Grammophon, où il dirigeait du clavier la Camerata Academica de Salzbourg. Les témoignages, inédits, des K. 466, 467, 482 et 488 proposés par Audite complètent idéalement la discographie du pianiste. Ce dernier assure l’accompagnement des Vingtième (avec l’Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne, enregistré le 28 novembre 1969) et Vingt-troisième Concertos (Camerata Academica de Salzbourg, 28 janvier 1962), tandis que les Vingt-et-unième et Vingt-deuxième Concertos sont dirigés, respectivement, par Joseph Keilberth (16 janvier 1956) et Constantin Silvestri (4 avril 1960), tous deux avec l’Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne.


Trop souvent raides, manquant de séduction, les prestations des orchestres ne se hissent pas au niveau de celle de Géza Anda. Seul l’accompagnement dans les Vingtième et Vingt-deuxième Concertos séduit durablement. Mais c’est pour le très intègre Anda que l’on prêtera attention à ces précieux documents. L’éloquence va de pair avec une énergie sans débordement tandis que la clarté, l’articulation, le galbe des phrasés, idéalement profilés, et le toucher magnifique dont témoigne le Hongrois servent magnifiquement ce Mozart direct et sans fioriture.


Capté le même jour que le Vingt-troisième Concerto, l’enregistrement de la Vingt-huitième Symphonie avec la Camerata Academica de Salzburg est une curiosité prouvant que Géza Anda ambitionnait de laisser une trace comme chef d’orchestre – il espérait diriger Tosca peu avant sa mort trop précocement survenue. Aucune mauvaise surprise, la transparence et la lisibité sont au rendez-vous et le pianiste n’oublie pas ce que l’orchestre de Mozart exige en terme de finesse et de fluidité.




Sébastien Foucart

 

 

 

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