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02/09/2008
César Franck : Quintette pour piano et cordes – Sonate pour violon et piano
Philippe Entremont (piano), Dan Zhu (violon), Quatuor Aron : Ludwig Müller, Barna Kobori (violon), Georg Hamann (alto), Christophe Pantillon (violoncelle)
Enregistré à Paris [Sonate] et à Vienne (février [Sonate] & mars 2006) – 60’03
Cascavelle VEL 3094 (distribué par Codaex)
Deux des plus grandes œuvres de César Franck, et, plus largement, de la musique de chambre, sont réunies sur ces enregistrements réalisés à quelques semaines d’intervalle mais en des lieux différents, la présence de Philippe Entremont en étant le point commun.
Le pianiste français et le Quatuor Aron, fondé en 1998, livrent un Quintette pour piano et cordes bien construit, aux timbres nourris, dense, mais sans lourdeur, et soucieux de clarté. Ce monument appelle autant de fougue et de passion, ce qui se fait parfaitement entendre – en particulier dans un final spectaculaire –, qu’une forte cohésion interne. A ce titre, bien que se fasse jour une belle interaction entre les musiciens, au style irréprochable, l’interprétation tend par moments à tourner à l’affrontement, et ce en faveur de Philippe Entremont. Néanmoins, l’ensemble n’a aucune difficulté à faire naître le climat adéquat ainsi que l’émotion (Lento con molto sentimento).
Suit, avec le violoniste chinois Dan Zhu, une lecture sensible et totalement investie de la Sonate. Si cette dernière est prise à des tempi plutôt modérés, ce qui permet de souligner son caractère méditatif, le propos ne se disperse jamais. A l’instar de celle du Quatuor Aron, la technique du violoniste est admirable, tout comme la musicalité et le sens des nuances, bien que certains traits seront laissés à l’appréciation de chacun. La prestation de Philippe Entremont, soucieuse d’équilibre, se conforme davantage à l’idée que l’on se fait de ce chef d’œuvre décidément inépuisable.
Le site du Quatuor Aron
Sébastien Foucart
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