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12/23/2007
Airs d’Adrienne Lecouvreur (Cilea), La Bohème, Sœur Angélique, Turandot, Gianni Schicchi, Manon Lescaut, Tosca (Puccini), La Wally (Catalani), André Chénier (Giordano), Norma (Bellini), Le Barbier de Séville (Rossini), La Traviata (Verdi)
Maria Callas (soprano), Orchestres Philharmonia, de la Scala de Milan, de la RAI de Turin, Tullio Serafin, Vittorio de Sabata et Gabriele Santini (direction)
Enregistré à Londres, Milan & Turin (1953-1954) – 50’54
Un disque 33 tours et un CD M&A Classique (distribués par Intégral)


Pour certains, le disque n’est pas un support, c’est un objet, un bel objet, digne de toutes les attentions. Ceux-là ont parfois la nostalgie du 33 tours, moins froid dans sa présentation que le CD. M&A Classique leur destine cet ensemble de luxe associant un 33 tours et un CD, où l’on a réuni des airs d’opéras italiens chantés par Maria Callas, qui trouve ainsi un vêtement à sa mesure. Rien de cela n’est nouveau : il s’agit d’extraits de récitals, des premières intégrales studio de Norma et de Tosca, de la seule intégrale studio de La Traviata qu’elle réalisa, pour Cetra.


Nous sommes entre 1953 et 1954, époque bénie où la divina était en pleine possession de ses moyens. Le vibrato ne s’est pas encore dangereusement élargi, les notes aiguës peuvent encore être émises pianissimo sans que la voix perde de sa stabilité. On ne se livrera donc pas, pour Norma, Violetta ou Tosca, ou pour « O mio babino caro » de Gianni Schicchi, au jeu des comparaisons. Contentons-nous plutôt de répéter inlassablement que Callas fut d’abord et avant tout une des plus extraordinaires artistes de l’histoire du chant et de l’interprétation : chaque rôle est caractérisé avec un art unique, littéralement caméléonesque, de la facétieuse Rosine à la souffreteuse Mimi. Elle pouvait être Turandot, elle est ici Liu, qu’elle n’a jamais chantée à la scène. Justement : tragédienne hors pair, elle n’avait même pas besoin des planches pour composer un personnage ; elle n’a pas chanté non plus Adrienne Lecouvreur, ni la Wally, ni Lauretta, elle n’a chanté Sœur Angélique qu’une fois, le 16 juin 1940, dans la grande salle du Conservatoire d’Athènes, au cours du concert des élèves des classes d’opéra de son professeur Elvira de Hidalgo – ce qui lui valut son premier contrat avec le Théâtre national. Il suffit d’un air pour qu’elle les incarne, toutes, le plus souvent accompagnée – avec quelle classe - par son mentor Tullio Serafin.


A bijou de luxe écrin de luxe. Ce « Collectorama » est-il fait pour les fétichistes ? Pour les nostalgiques ? C’est si bon, ici, la nostalgie.




Didier van Moere

 

 

 

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