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10/17/2007
Théodore Dubois : Quatuor avec piano en la mineur – Quintette pour piano, violon, hautbois, alto et violoncelle
Trio Hochelaga, Jean-Luc Plourde (alto), Philippe Magnan (hautbois)
Enregistré en 2006 – 60’
Atma ACD2 2385 (distribué par Intégral)


Théodore Dubois (1837-1924) : compositeur prolifique, pédagogue auteur d’un Traité d’Harmonie sur lequel d’innombrables élèves de conservatoire ont souffert, et accessoirement vieille barbe réactionnaire qui terrorisa une génération de jeunes compositeurs, avec une prédilection toute particulière, parmi d’autres souffre-douleur, pour Ravel. On avouera que le tableau est peu engageant. Et pourtant…


Que Monsieur Théodore Dubois écrit de la jolie musique ! Et il en a écrit apparemment beaucoup, dans des genres variés, y compris des fresques de grandes dimensions (avec peut-être un pompiérisme que l’on peut redouter, mais encore faudrait-il pouvoir juger sur pièces). En tout cas, au rayon musique de chambre, l’apport de Théodore Dubois au répertoire est indéniable. On aura beau jeu de retrouver dans de telles oeuvres un peu de Franck (le thème initial du Quatuor), un peu de Fauré, beaucoup de Saint-Saëns... mais ce n’est pas forcément grave, car voici en tout cas deux beaux exemples d’une musique de chambre d’une clarté d’élocution bien française, qui manient à merveille un vrai sens du développement (on n’est pas académique pour rien) et une invention mélodique toujours rafraîchissante. Bref les deux œuvres enregistrées sur ce CD fourmillent de vrais moments de bonheur, très plaisants à écouter… et à réécouter. La musique de Dubois ce n’est pas davantage, mais après tout cela fera peut-être plus d’usage dans une collection d’enregistrements charpentée qu’une version supplémentaire des Quintettes de Brahms. Superbe interprétation du Trio canadien Hochelaga (pour information : Hochelaga signifie Montréal en langue iroquoise), qui allie la subtilité du phrasé des cordes à la belle vivacité de couleur du hautbois de Philippe Magnan dans le Quintette pour piano, violon, hautbois, alto et violoncelle.


Bref, un petit trésor de musique de chambre avenante à découvrir, chaleureusement recommandé. Et inutile de préciser que l’on en redemande, ce CD étant déjà le volume II d’une série qui va peut-être encore s’étoffer.


Laurent Barthel

 

 

 

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