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10/05/2007
Ludwig van Beethoven : Concertos pour piano n°1, opus 15, et n°4, opus 58
Lang Lang (piano), Orchestre de Paris, Christoph Eschenbach (direction)
Enregistré à la Salle Pleyel, Paris (janvier 2007) – 74’30
Deutsche Grammophon 477 6719 (distribué par Universal)





La première incursion discographique de Lang Lang dans l’univers beethovénien réserve quelques agréables surprises. La principale, et non des moindres, est que le pianiste se donne à la musique sans excès de narcissisme et de recherche de l’épate, travers dont on l’accuse souvent. Le Premier Concerto le démontre : juvénile sans être immature, sensible, parfois facétieux, son Beethoven particulièrement pondéré convainc par sa fraîcheur et sa délicatesse exempte de préciosité. Seules les cadences (du compositeur) montrent un Lang Lang plus extériorisé, encore que les effets soient intelligemment dosés.


Le Quatrième Concerto s’avère en revanche plus décevant, bien que rien ne soit à mettre à l’index. Accentuant davantage les contrastes, moins sobre et élégant que dans le Premier, le pianiste se laisse aller à quelques facéties, comme en témoignent ses petits ralentis au détour d’une phrase et son approche trop sirupeuse de l’Andante con moto. On est encore loin de la lecture philologique et savante d’un Brendel. Regardant dans la même direction que Lang Lang, Christoph Eschenbach assure, à la tête d’un Orchestre de Paris d’une très belle tenue, un accompagnement franc, solide et équilibré. L’entente entre les deux musiciens est parfaite, ce que la notice de Pablo Galonce prend par ailleurs la peine de préciser.


Accompagnant un livret agrémenté de sept (!) photographies du pianiste, un DVD propose trois bonus en anglais non sous-titrés – dont un dans lequel Lang Lang expose ses vues, très personnelles, sur le Quatrième Concerto –, mais il n’apporte rien de significatif.


Le site de Lang Lang




Sébastien Foucart

 

 

 

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