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08/27/2007
Gustav Mahler : Symphonie n° 5

Radio-Sinfonieorchester Stuttgart des SWR, Roger Norrington (direction)
Enregistré en public à Stuttgart (19-20 janvier 2006) – 68’06
Hänssler classic CD 93.165 (distribué par Intégral)



La troisième étape de l’itinéraire mahlérien de Roger Norrington et de l’Orchestre radio-symphonique de Stuttgart, dont il est le chef principal depuis 1998, passe encore – après les Première (voir ici) et Quatrième (voir ici) – par une des symphonies les plus populaires, la Cinquième (1902). Peu convaincant dans les deux premiers volets, Norrington, conservant les mêmes principes interprétatifs, s’attaque cependant ici à une œuvre plus développée et plus ambitieuse.


Le premier mouvement s’engage vivement, de manièrepresque bâclée, mais la tension retombe avec le deuxième thème, sans élan. Le deuxième mouvement reproduit le même schéma: débutant de façon mordante, il a tendance à s’enliser lorsque vient l’apaisement, mais il s’achemine vers un choral et une conclusion qui ne manquent pas d’allure. Le long Scherzo est bien mené, sans les maniérismes qui affectaient le ländler de la Première, avec une légèreté, une liberté et un plaisir réjouissants. L’Adagietto a le mérite de tenir la route malgré des choix radicaux de tempo (moins de neuf minutes) et de jeu (refus du vibrato). La transition vers le mouvement final est réussie, mais le Rondo lui-même pâtit à nouveau d’une inspiration inégale, avec une direction trop attentive au détail, procédant par à-coups, avant de se libérer enfin dans une péroraison entraînante.


Même si elle n’est pas toujours servie au mieux par un orchestre qui montre quelques faiblesses – risque sans doute inhérent à un enregistrement sur le vif – cette vision de la Cinquième, éclairée par une notice satisfaisante (en allemand, anglais et japonais), se révèle rassurante quant aux suites éventuelles du projet mahlérien de Norrington, qui, s’il a pour ambition d’aboutir à une intégrale, devra toutefois aborder tôt ou tard des obstacles autrement plus difficiles à négocier, telles les Sixième et Septième.


Simon Corley

 

 

 

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