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08/27/2007
Henry Cowell : Concerto pour piano [1] – Irish jig [2] – Domnu, the Mother of waters [3] – Four Irish tales [4] – Three Legends [5] – Sinfonietta [6] – Concerto piccolo [7]

Stefan Litwin (piano), Radio-Sinfonieorchester Saarbrücken, Michael Stern (direction)
Enregistré à Sarrebruck (20-22 avril [1, 4, 7], 17-18 juin [6] et 23 août [2, 3, 5] 1999) – 73’48
col legno WWE 20064 (distribué par Intégral)



Dans ce disque au minutage généreux, Stefan Litwin et Michael Stern s’attachent à faire découvrir la personnalité de Henry Cowell (1897-1965), mais la notice (en allemand, anglais et français) évoquant une production de plus de mille œuvres (dont beaucoup, semble-t-il, existent dans des arrangements différents, comme chez Busoni, Grainger ou Ives), il ne peut s’agir en l’espèce que d’un simple aperçu.


Le compositeur américain, tout au long d’une vie assez peu conventionnelle (y compris quatre ans passés à tort en prison), a fait preuve d’un esprit à la fois curieux et inventif auquel on prête notamment l’idée du cluster. Les sept partitions présentées sur ce disque y recourent d’ailleurs largement, d’une manière hélas un peu trop systématique qui ne tarde pas à susciter une certaine lassitude.


D’une indéniable originalité, mêlant avant-gardisme et folklore, le style de Cowell, par ses expériences (poly)rythmiques et (poly)tonales, évoque certes les musiques les plus avancées des années 1920, plus particulièrement Antheil, Milhaud, Mossolov ou Schulhoff, mais un manque de rigueur, de concentration et d’exigence l’empêche de se placer au rang de ses compatriotes Ives et Cage, entre lesquels la chronologie le situe cependant.


Editée dans la série “American piano concertos”, cette publication comprend logiquement trois pièces concertantes: le Concerto pour piano (1928), roboratif et provocateur, au mouvement central (Tone cluster) puissant et heurté, convainc nettement plus que le Concerto piccolo (1941/1945), lesté de clusters et de thèmes simplistes. Les Quatre contes irlandais (1917-1928/1940), arrangement de quatre pièces pour piano seul – dont la première des Trois légendes (1917-1922), également enregistrées ici – associent naïvement dissonances et mélodies populaires. Les autres pièces pour piano seul – Gigue irlandaise (1925) et Domnu, la Mère des eaux (1926) – confirment une écriture volontiers massive et percussive, certes pas surprenante à l’époque de Prokofiev ou Villa-Lobos.


En revanche, la Sinfonietta (1928) pour orchestre de chambre présente un discours à la fois plus dense, structuré et polyphonique, dont on comprend qu’il ait pu retenir l’attention de Webern, qui la dirigea au début des années 1930 à Vienne.


Le site de Stefan Litwin


Simon Corley

 

 

 

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