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Sur les terres d’Ernest Ansermet

Geneva
Victoria Hall
05/08/2013 -  
Gabriel Fauré: Requiem, opus 48
Maurice Ravel: Daphnis et Chloé

Brigitte Fournier (soprano), Ludovic Tézier (baryton)
Chœur de chambre de la Haute école de musique de Genève, Orchestre de la Suisse Romande, Kazuki Yamada (direction)


K. Yamada (© Marco Borggreve)


L’Orchestre de la Suisse Romande propose cette semaine deux œuvres qui sont associées à son fondateur Ernest Ansermet, dont les enregistrements avec cet orchestre et dans cette même salle sont toujours des références.


Ecrit pour un ensemble réduit, le Requiem de Fauré est une œuvre dont l’effectif correspond bien aux dimensions de la salle du Victoria Hall. Chœurs, orchestre et orgue s’équilibrent avec naturel. La lecture qu’en donne Kazuki Yamada est calme et détendue, volontairement dépourvue d’un dramatisme que nombreux cherchent à surimposer à cette œuvre. Si Brigitte Fournier est un peu neutre dans son «Pie Jesu», les interventions de Ludovic Tézier trouvent un bel équilibre entre intériorité et autorité. Il faudrait enfin trouver d’autres occasions de pouvoir entendre l’OSR et Diego Innocenzi, le titulaire de l’orgue de Victoria Hall.


La Seconde Suite de Daphnis et Chloé a récemment été jouée dans cette même salle, que ce soit par l’Orchestre national de France sous la direction de Danielle Gatti et surtout par l’Orchestre philharmonique de Berlin sous la direction de Sir Simon Rattle. Si l’OSR ne peut pas prétendre rivaliser avec ce dernier en terme de splendeur sonore, sa prestation se distingue par sa vitalité et surtout une grande qualité de mise en place et ce dans une œuvre délicate. Les bois sont de grande qualité en particulier les interventions importantes de Loïc Schneider, flûte solo. Les interventions du jeune chœur de la Haute école de musique montrent bien ce que l’on perd lorsque l’on réduite cette pièce à ses deux seules suites orchestrales. Seuls certains tutti sont un peu bruyants et déséquilibrés dans la première partie – mais cela provient-il des musiciens ou de l’acoustique de la salle, qui n’est pas toujours adaptée aux grands ensembles?


Après une Symphonie «Héroïque» décevante, voici une prestation qui rassure grandement sur la qualité de son premier chef invité. Celui-ci sera bien actif la saison prochaine puisqu’en plus de conduire l’OSR en tournée dans son pays, il retrouvera l’orchestre pour trois programmes alliant les classiques que sont la Neuvième Symphonie de Schubert ou Shéhérazade de Rimski-Korsakov mais aussi des pages rarement jouées comme le Concerto pour piano de Scriabine avec Daniil Trifonov en soliste ou la Straussiana de Korngold. Quant à Loïc Schneider, il sera soliste du Concerto pour flûte K. 313 de Mozart en septembre sous la direction de Neeme Järvi.



Antoine Leboyer

 

 

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