About us / Contact

The Classical Music Network

Genève

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Harteros, Harteros, Harteros, …

Genève
Bâtiment des Forces Motrices
12/04/2009 -  
Joseph Haydn: Symphonies n° 49, “La Passione”, et n° 58
Wolfgang Amadeus Mozart: Récitatif, Air et Cavatine KV 272 « Ah, lo previdi – Ah, t’invola – Deh, non varcar » – Récitatif, Air KV 486 « Basta, Vincesti – Ah non lasciarmi, no » – Musique d’harmonie des « Noces de Figaro » (transcription de Johann Nepomuk Wendt)

Anja Harteros (soprano)
Orchestre de la Suisse Romande, Marek Janowski (direction)


A. Harteros


La majorité des musiciens et mélomanes munichois ne tarissent pas d’éloge à l’encontre de leur « Bayerisches Kammersägerin », Anja Harteros. Après sa prestation lors du Festival Haydn/Mozart de Genève, force est de constater que la soprano allemande est une artiste d’exception.


Les deux airs de concert de Mozart inscrit à ce programme révèlent des qualités de soprano dramatique de premier plan. Son médium est riche avec de superbes couleurs si chaleureuses tandis que l’aigu rayonne avec une plénitude et un naturel dans lequel rien n’est forcé. Ses phrasés sont musicaux et elle sait caractériser ce texte où Mozart est tour à tour tragique ou tendre. C’est plus une Elettra qu’une Ilia, une Donna Anna plutôt qu’une Donna Elvira, c’est déjà une Elsa et une Eva à la scène et assurément une future Léonore ou Sieglinde en puissance. Au-delà de ses qualités techniques, c’est surtout une vraie musicienne et il faut revenir à des souvenirs de 1994 où une certaine Fleming avait chanté Così fan tutte en version de concert avec Solti ou une Traviata de 2003 où se produisait Netrebko pour avoir devant soi ce sentiment rare d’entendre une vraie artiste complète avec au-delà de moyens techniques et de musicalité, une réelle personnalité. Il ne s’agit pas ici bien évidemment de vouloir mettre telle ou telle soprano l’une contre l’autre mais de souligner le niveau de cette chanteuse que l’on souhaite pouvoir entendre à nouveau bien vite.


A ses cotés, Marek Janowski et ses musiciens en formation de chambre se révèlent des accompagnateurs très attentifs, en particulier au niveau des bois dans le KV 486. Le reste du programme est un peu en retrait. La qualité instrumentale de la mise en place est irréprochable. Janowski dirige avec clarté un orchestre bien équilibré très classique. Il faut cependant regretter que ce respect se traduise parfois par une certaine sévérité voire un léger manque de caractérisation. A nouveau, l’apport des musiciens baroques a autant été de nous faire découvrir des harmoniques et des textures différentes mais surtout de nous faire prendre conscience d’une plus forte théâtralité des œuvres, une qualité qui était bien présente dans la première partie avec ces deux airs de concert.


Le site d’Anja Harteros



Antoine Leboyer

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com