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Autour de Gidon Kremer

Paris
Théâtre du Châtelet
11/21/2005 -  
Dimitri Chostakovitch : Quatuor n° 7, opus 108 (#)
Felix Mendelssohn : Quintette à cordes n° 2, opus 87 (*)
Astor Piazzolla : Rio Sena (+) (arrangement Leonid Desyatnikov) – Night club 1960 (~) – Milonga loca (§) (arrangements Andrei Pushkarev)

Gidon Kremer (* + ~ §), Dzeraldas Bidva (*) (violon), Ula Ulijona (* +), Daniil Grishin (*), (alto), Marta Sudraba (* +) (violoncelle), Andrei Pushkarev (~ §) (vibraphone), Quatuor Euphonia (#): Eva Bindere, Andrejs Golikovs (violon), Daniil Grishin (alto), Peteris Cirksis (violoncelle)


Les «Moments musicaux» du Théâtre du Châtelet, placés cette saison sous le signe des «Histoires de famille», donnent carte blanche, dans le cadre du festival «Etonnante Lettonie», à Gidon Kremer et à sa Kremerata Baltica, pour trois concerts regroupés sous le titre «L’esprit de communauté». Le deuxième, au programme modérément atypique lorsque l’on connaît le souci du violoniste letton de mêler joyeusement les genres et les styles, a rencontré un beau succès public, le foyer du théâtre ayant atteint, voire dépassé à cette occasion sa capacité d’accueil habituelle.


Il permettait d’abord de découvrir une formation issue de l’ensemble balte, le Quatuor Euphonia: dans le laconique Septième quatuor (1960) de Chostakovitch, si la qualité instrumentale n’est pas toujours au rendez-vous, les jeunes musiciens, sans crainte de crisser et de râper, prennent le parti de souligner l’âpreté du propos.


L’altiste de ce quatuor est rejoint par le directeur artistique de la Kremerata Baltica et par trois de ses membres pour le Second quintette (1845) de Mendelssohn. La perfection n’est décidément pas de ce monde, mais l’œuvre sonne on ne peut plus juste, entre élans et éloquence, comme cet admirable solo qui s’élève, sous l’archet de Kremer, à la fin de l’Adagio e lento.


Fidèle de longue date à Piazzolla, Kremer concluait avec trois compositions du maître argentin: Rio Sena dans une version pour trio à cordes, conjuguant l’inattendu, le second degré mais aussi un réel engagement; Night club 1960 (extrait de L’Histoire du tango) pour vibraphone, arrangé et interprété avec souplesse et brio par Andrei Pushkarev, également auteur d’une adaptation de Milonga loca. C’est seulement dans cette dernière pièce que Kremer joue debout – à la satisfaction d’une grande majorité des spectateurs, qui n’avait jusqu’alors été en mesure que de l’entrevoir, compte tenu de la disposition des sièges au foyer – et peut également mettre davantage en valeur ses qualités. Peu nombreux en effet sont ceux susceptibles de rivaliser avec lui en termes de sonorité et de musicalité, ce que confirme un étonnant Ave Maria, offert en bis, toujours accompagné du seul vibraphone qui égrène, ici ou là, des réminiscences du Prélude de Bach sur lequel Gounod a écrit son propre Ave Maria.


Le site de Kremerata Baltica



Simon Corley

 

 

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