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L’équilibre de Coppola

Paris
Institut hongrois
10/07/2005 -  
Robert Schumann: Sonate n° 2, opus 22
Johannes Brahms Fantasien, opus 116
Franz Liszt: Funérailles – Wilde Jagd
Enrique Granados: Danzas espanolas, opus 37 (extraits) – Allegro de concierto, opus 46

Guillaume Coppola (piano)


L’association Arthèmes débutait sa saison à l’Institut hongrois par un récital de Guillaume Coppola: âgé de vingt-six ans, lauréat de la Fondation Cziffra et de l’ADAMI, il vient d’être sélectionné parmi les huit jeunes musiciens européens de la série néerlandaise «New masters on tour». Ayant choisi un programme ambitieux et difficile, il se révèle souvent plus soucieux du discours que de la sonorité, mais il possède à son actif un bel équilibre, tenant à une véritable personnalité qui ne cède pas pour autant à la facilité ou au cabotinage.


Dans la Deuxième sonate (1836) de Schumann, il assume ainsi les risques des tempi prescrits, moyennant quelques accrocs et une lisibilité pas toujours parfaite, mais garde en même temps la tête froide: cette objectivité, ce refus des effusions, certes louables, ne rendent cependant pas pleinement justice aux moments plus expressifs. De même, dans les Fantaisies de l’opus 116 (1892) de Brahms, la fougue athlétique des Capriccios, où l’on croit retrouver celui qui fut le jeune héritier de Schumann, lui réussit mieux que la poésie étrange des Intermezzi, certes point trop alanguis mais un peu raides.


La seconde partie était consacrée aux «écoles nationales» apparues au XIXe siècle: d’abord Liszt, sous le regard du compositeur, représenté sur les affiches de la quatrième édition des «Lisztomonias», qui se tiendront prochainement à Châteauroux avec le soutien de l’Institut hongrois. Après Funérailles (1849), septième pièce des Harmonies poétiques et religieuses, spectaculaire et orchestrale à souhait, mais toujours très tenue, au point que la caractérisation des épisodes plus lyriques paraît moins réussie, Wilde Jagd, huitième des Etudes d’exécution transcendante (1851), marque un retour au fantastique schumannien.


Dans deux des douze Danses espagnoles (1900) de Granados, Coppola déploie un registre de nuances à la fois impressionnant et inattendu: la deuxième (Oriental), très articulée, sonne quasiment comme un prélude de Bach ou Chopin, tandis que la fameuse cinquième (Andaluza) est toute de finesse et de distinction. Plus lisztien, l’Allegro de concert (1904) n’en voit pas moins son aspect poétique mis en valeur. La Danse du feu extraite de L’Amour sorcier (1916) de Falla conclut dans un esprit stravinskien, avec une main droite sèche et précise.


Coppola offre généreusement trois bis: la Troisième des Etudes de l’opus 25 (1836) de Chopin, puis une relative rareté, le brillant Capriccio de Dohnanyi, dernière de ses six Etudes de concert (1916), et enfin La Puerta del vino de Debussy: inspiré par une carte postale de l’Alhambra qu’il avait reçue de Falla, cet extrait du Second livre des Préludes (1912), restitué de manière à la fois percussive et sonore, évoque d’ailleurs le style du compositeur andalou.


Le site de Guillaume Coppola



Simon Corley

 

 

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