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Duo d’outre-Manche

Paris
Auditorium du Louvre
04/07/2005 -  
Samuel Barber : Sonate pour violoncelle et piano, opus 6
Arvo Pärt : Fratres (arrangement Dietmar Schwalke)
Claude Debussy : Sonate n° 1 pour violoncelle et piano
Robert Schumann : Phantasiestücke, opus 73

Guy Johnston (violoncelle), Tom Poster (piano)


Rencontrant un succès public toujours aussi important, les Midis du Louvre proposaient un récital de Guy Johnston et Tom Poster, musiciens britanniques tous deux âgés de vingt-quatre ans, qui avaient choisi de débuter, de manière assez originale, avec la rare Sonate pour violoncelle et piano (1932) de Barber. Classique de forme (tripartite) et de structure, d’une durée de dix-sept minutes, l’œuvre affiche en revanche un caractère délibérément romantique, évoquant tour à tour Brahms ou Rachmaninov. Le jeune violoncelliste s’y illustre par un jeu droit, sans fioritures, mais sa sonorité quelque peu étouffée peine parfois à se détacher du piano, dont la partie, fort développée, ne se réduit nullement à un accompagnement, d’autant plus qu’elle est ici tenue de façon très convaincante.


Fratres (1977), notamment en raison des multiples arrangements dont elle a fait l’objet depuis sa version originale pour ensemble de chambre, est sans doute la partition la plus célèbre d’Arvo Pärt. Si celui-ci a effectué lui-même six de ces arrangements, d’autres ont été réalisés par des interprètes et «autorisés» par le compositeur, comme celui pour violoncelle et piano, publié en 1989 par Dietmar Schwalke. La sonorité du piano et le travail d’adaptation produisent un résultat sensiblement différent de ce que l’on entend, le plus souvent, avec un ensemble de cordes et des percussions, dont l’effet d’envoûtement agit peut-être plus efficacement, la prestation de Guy Johnston, qui conclut par des notes harmoniques d’une belle précision, n’étant donc nullement en cause.


Il aborde ensuite la Sonate pour violoncelle et piano (1915) de Debussy avec sensibilité et lyrisme, mais dans un souci narratif (les pizzicati suggèrent ainsi une véritable guitare dans la Sérénade centrale), expressif, voire démonstratif, assez inhabituel dans cette musique d’ordinaire restituée plus ironiquement et allusivement.


Comme Fratres, les Phantasiestücke de l’opus 73 (1849) de Schumann n’étaient pas originellement destinés à cet instrument, mais les violoncellistes (voire les violonistes) n’ont pas hésité à s’approprier ces pièces pour clarinette. Gracieux et effacé, Guy Johnston s’enflamme progressivement au fil des trois mouvements, mais avec une fougue très contrôlée qui ne bascule jamais dans l’emporte-pièce. Cette approche est particulièrement bienvenue dans la Romance (1894) de Fauré offerte en bis.



Simon Corley

 

 

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