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Etape mozartienne

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
12/17/2004 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Symphonie n° 29, K. 186a [201]
Gustav Mahler : Symphonie n° 4

Miah Persson (soprano)
Orchestre philharmonique de Radio France, Myung-Whun Chung (direction)


En raison de la défection de Natalie Dessay, qui devait initialement chanter des mélodies de Richard Strauss, la suite de l’intégrale Mahler donnée cette saison par l’Orchestre philharmonique de Radio France (voir par ailleurs ici et ici) passait d’abord par la case Mozart. Peut-être surprenante à première vue, cette solution de remplacement était pleinement justifiée, dans la mesure où elle constituait ainsi un lever de rideau à celle qui paraît sans doute comme la plus «mozartienne» des symphonies de Mahler, la Quatrième.


Myung-Whun Chung avait choisi pour l’occasion la lumineuse Vingt-neuvième symphonie (1774). A la tête d’un effectif relativement restreint (vingt-six cordes), il maintient les options retenues la saison dernière dans la Vingt-huitième, qu’il avait dirigée en lever de rideau à un programme… Mahler/R. Strauss (voir ici), ou dans la Quarantième (voir ici): phrasés très travaillés, articulation soignée, transparence laissant s’épanouir les contre chants, sans se refuser pour autant de généreux épanchements, notamment dans l’Andante. Les musiciens, quant à eux, se sortent fort bien des chausse-trapes réservées tant par la musique que par l’acoustique.


De la Quatrième symphonie (1900) de Mahler, Chung, malgré la tentation constante de mettre en relief les détails ou d’accentuer certains effets, propose une vision d’emblée apaisée, avec un premier mouvement au tempo modéré, d’esprit léger et détendu, tendre et suave, voire alangui, puis un Scherzo plus aimable que grinçant. Très ample, intense et recueilli, le Poco adagio à variations s’élève ensuite comme une prière. Satisfaisant à une fâcheuse coutume, la soprano ne fait son entrée que sur le puissant tutti qui précède la conclusion de ce mouvement lent, comme si tout ce qui avait précédé lui était indifférent: cela étant, Miah Persson, avec un timbre clair et un vibrato parcimonieux, n’en restitue pas moins remarquablement le lied final, emmené à vive allure par Chung. Tout au long de cette seconde partie de concert, l’orchestre confirme un sens collectif qui l’emporte sur les qualités individuelles.



Simon Corley

 

 

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