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Une reprise de luxe

Zurich
Opernhaus
11/21/2003 -  et les 23 et 28* novembre 2003
Giuseppe Verdi: La Traviata
Eva Mei (Violetta Valéry), Katharina Peetz (Flora Bervois), Katja Starke (Annina), José Cura (Alfredo Germont), Leo Nucci (Giorgio Germont), Miroslav Christoff (Gastone), Gabriel Bermudez (Barone Douphol), Pavel Daniluk (Marchese d’Obigny), Giuseppe Scorsin (Dottor Grenvil), Noël Vazquez (Giuseppe), Jörg Heppe (domestico di Flora), Uwe Kosser (commissionario)
Choeur et Orchestre de l’Opéra de Zurich, Renato Palumbo (direction)
Jürgen Flimm (mise en scène)

L’Opéra de Zurich a réuni un plateau vocal prestigieux pour 3 représentations de La Traviata, une reprise de la production de Jürgen Flimm montée pour la première fois en 1997. Le grand triomphateur de ces soirées aura été le vétéran Leo Nucci, qui a fait une démonstration magistrale de l’art du baryton verdien: legato incomparable, diction impeccable, richesse des couleurs et large palette de nuances. A 62 ans, le chanteur est toujours au sommet de son art. Saluons aussi, sur le plan scénique, la caractérisation nuancée du personnage: Giorgio Germont n’est pas ici, comme on le voit souvent, un homme sans scrupules taillé d’une seule pièce, mais un être assailli par le doute et le repentir.


José Cura était attendu avec curiosité, voire perplexité, en Alfredo, un rôle normalement dévolu à des ténors lyriques en début de carrière. Familier d’un répertoire plus dramatique, le ténor possède une voix trop sombre et trop lourde désormais pour être totalement crédible en jeune amoureux. Si son timbre lumineux et insolent et son indéniable charisme ont fait merveille, l’impression globale reste néanmoins ternie par un manque de rigueur flagrant.


La voix d’Eva Mei n’égale pas, en puissance, celle de ses deux collègues, mais la soprano a cependant réussi à tirer son épingle du jeu par sa musicalité, son sens inné des nuances et des pianissimi à couper le souffle, qui ont plongé la salle dans un silence religieux. Malgré une voix un peu trop légère pour les passages dramatiques, sa Violetta a globalement convaincu, faute d’avoir bouleversé les spectateurs.


Il convient aussi de relever direction attentive et précise de Renato Palumbo, ainsi que la performance de la jeune Katja Starke, élève de l’opéra-studio, qui, dans le rôle pourtant très court d’Annina, a su mettre en valeur la chaleur intense de sa voix.




Claudio Poloni

 

 

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