About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

La valeur n’attend point le nombre des années

Paris
Maison de Radio France
09/14/2003 -  

Marc-Olivier Dupin : Sables
Dimitri Chostakovitch : Symphonie n° 5, opus 47


Orchestre français des jeunes, Emmanuel Krivine (direction)

Concluant une tournée estivale qui l’aura successivement conduit à Dijon, La Côte-Saint-André, Nancy, Leverkusen et Vichy, l’Orchestre français des jeunes (OFJ) était invité à s’inscrire dans le premier week-end de concerts gratuits de Radio France, intitulé «Figures d’ouverture». Placés depuis la saison 2001-2002 sous la férule d’Emmanuel Krivine, les musiciens ont confirmé les qualités dont cet ensemble, pourtant renouvelé chaque année, a toujours su faire preuve depuis sa création en 1982 (voir par exemple ici): virtuosité, homogénéité, discipline et, surtout, plaisir de jouer qui en remontreraient à bien des formations permanentes.


Commande de l’OFJ, Sables de Marc-Olivier Dupin consiste en de brèves pièces inspirées par les paysages d’Israël et de l’Egypte, dont chacune est fondée sur un psaume de David en même temps qu’elle vise à mettre en valeur successivement les différentes sections de l’orchestre, à l’image des Métaboles de Dutilleux. De fait, ces seize minutes de musique remarquablement écrite constituent un viatique idéal pour illustrer le niveau d’excellence des pupitres. Si l’effectif convoque certaines percussions chères au cœur de Messiaen (éoliphone, géophone), le discours, fragmentaire en même temps que brillant, consensuel et hédoniste, pour ne pas dire narcissique, procède par petites touches allusives, sauf dans le final, au rythme entraînant.


Dans la Cinquième symphonie de Chostakovitch, Krivine opte pour une interprétation coup de poing: tour à tour brutal, cinglant, intense, vigoureux et contrasté, il ne refuse pas le pathos (Largo), tout en retenant des tempi effrénés dans les mouvements extrêmes, pourtant marqués Allegro non troppo. On pourra cependant regretter que cette approche à bras-le-corps, redoutablement efficace, ne rende pas toujours justice aux ambiguïtés de la partition. Emblématique d’un perfectionnisme qui a toujours été celui du chef et de ses musiciens sera le souci, en une sorte de bis, de rejouer les premières mesures de l’Allegretto, qui avaient souffert d’un léger décalage.


Ce concert sera diffusé le jeudi 18 septembre à 20 heures sur France Musiques.



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com