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Histoire d'ambiances

Vienna
Konzerthaus
06/13/2003 -  et 14 juin 2003
Charles Ives : Decoration Day (A Symphony: New England Holidays)
Leos Janacek : Taras Bulba, rhapsodie pour orchestre
Johannes Brahms : Symphonie Nr. 2 op. 73

Orchestre Symphonique de Vienne, David Zinman (direction)

Second mouvement de New England Holidays, Decoration Day peut aussi, selon les instructions du compositeur, être joué isolément : en quelques minutes ce bout de symphonie évoque une profusion d’ambiances qu’on peut rencontrer le jour de la célébration de la Guerre de Sécession. David Zinman et l’Orchestre Symphonique de Vienne restituent bien l’atmosphère pénétrante de la pièce et se donnent à cœur joie d’accentuer les effets syncopés de la fanfare. La fin abrupte, qui expose d’un coup les cordes nues, est en revanche un peu expédiée et ne parvient pas à complètement effacer l’agitation qui la précédait.
La juxtaposition avec Janacek n’était a priori pas évidente, mais avec offrait l’occasion de percevoir avoir plus d’acuité les contrastes présents dans Taras Bulba : le morcellement thématique des deux premiers mouvements prend un relief inédit lorsqu’on a encore en mémoire les audacieux mixages de Charles Ives.


Le problème de ce concert est que David Zinman semble attacher plus d’importance aux ambiances globales qu’aux détails de la partition. Cela est particulièrement visible dans le Brahms : il lui arrive ainsi souvent de laisser l’orchestre jouer et le tempo de commencer à flotter, avant de le rattraper d’un coup … mais trop tard. Le chef tire ainsi des sonorités larges et resplendissantes de l’orchestre, et réussit de magnifiques transitions (quelle coda phénoménale du dernier mouvement !) – mais les beaux passages alternent en permanence avec le pire. Certaines phrases ou entrées sont même franchement chaotiques (par exemple l’entrée piano staccato des cordes dans le troisième mouvement qui est complètement noyée). Reste une seconde symphonie conforme à sa conception : fluide et globalement agréable à écouter, à condition de ne pas prêter trop attention aux détails et de passer sous silence les incohérences de tempo. N’est-ce pas trop demander ?



Dimitri Finker

 

 

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