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Radio France accueille Barry Douglas et Thierry Fischer

Paris
Maison de Radio France
01/10/2003 -  

Josef Haydn : Symphonie n° 44 «Funèbre»
Ludwig van Beethoven : Concerto pour piano n° 2, opus 19
Igor Stravinski : Symphonie en trois mouvements


Barry Douglas (piano)
Orchestre philharmonique de Radio France, Thierry Fischer (direction)


Ancien flûtiste de l’Orchestre de chambre d’Europe, Thierry Fischer (quarante-six ans) se consacre à la direction d’orchestre depuis 1992. Au travers d’un intéressant programme d’esprit classique et néo-classique, il a fait preuve d’une indéniable personnalité, ne manquant pas d’idées et, surtout, parvenant à les mettre en œuvre avec succès.


Dans la Quarante-quatrième symphonie «Funèbre» (1773) de Haydn, le chef suisse souligne les aspects baroques plus que romantiques de la partition : observant toutes les reprises, il n’hésite pas à marquer les accents et les contrastes, dans une approche velléitaire et dramatique, qui réussit particulièrement aux mouvements extrêmes et dont le caractère incisif est servi par un effectif réduit (vingt-quatre cordes). Très attentif aux couleurs orchestrales et aux phrasés, il surprend dans un menuet, plus proche d’un scherzo que du tempo (allegretto) indiqué, et ne force pas sur les effusions dans l’admirable adagio.


Principal chef invité et conseiller artistique de l’Orchestre d’Ulster depuis deux saisons, Fischer retrouve un natif de Belfast, Barry Douglas, dans le Deuxième concerto pour piano (1795) de Beethoven. Les interprètes ne se contentent pas de donner de façon routinière une œuvre qui révèle déjà, sous des dehors apparemment convenus, des originalités saisissantes (la conclusion de l’adagio ou la cadence de l’allegro con brio initial, composée, il est vrai, en 1809). En effet, non seulement l’accompagnement est remarquablement soigné, mais le pianiste irlandais démontre qu’il n’est pas qu’un athlète destiné aux grandes machines romantiques, en mettant sa technique d’acier au service d’une vision acérée, dynamique, précise, espiègle et parfois même excentrique. D’une redoutable économie de moyens dans l’adagio, c’est sur la corde raide qu’il parvient à suggérer cette émotion, qui, selon Czerny - cité dans l’exemplaire notice de Jean-François Boukobza - caractérisait le jeu de Beethoven, «débordant de sentiment, spécialement dans les adagios» (même si l’on peut sans doute imaginer que le compositeur avait une conception plus extravertie de ce «sentiment»).


Dans la Symphonie en trois mouvements (1945) de Stravinski, qui peut encore dérouter par son style hybride et son déroulement fragmenté, à la fois synthèse stravinskienne et inépuisable source de trouvailles pour les jeunes compositeurs de l’après-guerre, Fischer privilégie la violence de l’instant dans les mouvements extrêmes, tout en mettant en valeur le raffinement de l’andante central.


Concert retransmis sur France Musiques le mercredi 15 janvier à 20 heures.





Simon Corley

 

 

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