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La fin d'une belle aventure

Paris
Salle Pleyel
05/25/2002 -  
Silvestre Revueltas : Sensemaya
Martin Matalon : El Torito catalan
Edgard Varèse : Amériques

Orchestre National d’Ile-de-France, Jacques Mercier (direction)


C’est donc fini ! Une aventure de vingt ans s’est achevée ce soir : Jacques Mercier quitte la direction de Orchestre National d’Ile-de-France. Dans la discrétion (la presse s’est peu intéressée à lui), le chef français à construit un des meilleurs orchestres français, a «porté la bonne parole» dans les salles de spectacles des villes de l’Ile-de-France et a façonné un répertoire audacieux (Sibelius, Chostakovitch, des créations comme ce soir, à côté des grands classiques), il a relevé un défi qui semblait fou en 1982, l’année de sa nomination : offrir une programmation de haut niveau dans les villes de l’agglomération parisienne (dans des salles pas toujours idéales !). Le programme de ce concert est à l’image de cette exigence et de cette qualité : dans l’ordre, une œuvre inconnue, une création mondiale, et une composition très exigeante rarement donnée ! Sensemaya (1938) du mexicain Revueltas (1899-1940) ouvre le bal avec son écriture âpre, ses sonorités brutes, ses rythmes marqués. L’argentin Martin Matalon (né en 1958) poursuit avec une création elle aussi habitée par une rythmique forte mais plus inventive dans ses couleurs et ses sonorités, très jubilatoire et captivante. Amériques, enfin, démontre la grande maîtrise à laquelle est parvenu l’Orchestre National d’Ile-de-France dans cette œuvre à la fois sauvage et très élaborée. En première partie, les solistes ayant participé à l’aventure (Brigitte Engerer, Jean-Efflam Bavouzet, Jérôme Ducros, Pierre Lenert, François Le Roux, Paul Meyer, etc) sont venus rendre hommage à Jacques Mercier avec un long récital plein d’émotion. On ne s’inquiète pas de l’avenir de Jacques Mercier, qui prend la direction de l’Orchestre National de Lorraine (mais il aura du travail...), mais plus de celui de l’«ONIF» dont la direction semble bien molle et peu volontaire, elle n’a toujours pas nommé de nouveau chef alors que le départ de Mercier est connu depuis deux ans...


On pourra encore entendre Jacques Mercier et l’ONIF le 21 juin au Cirque d’Hiver (Sauguet, Rota, Sarasate, Ravel, Enesco)




Philippe Herlin

 

 

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