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Révélations et confirmations

Bruxelles
La Monnaie
05/12/2002 -  et les 2, 3, 4, 5, 7, 8, 9, 10, 11 mai 2002
Claudio Monteverdi: L'Orfeo
Stéphane Degout [3,5,8,10,12 mai]/ John Mark Ainsley [2,4,7,9,11 mai] (Orfeo), Sophie Karthäuser (La Musica/Euridice/Eco), Laura Polverelli (Messaggiera), Marisa Martins (Proserpina), Stephen Wallace (La Speranza), Henry Waddington (Plutone), Paolo Battaglia (Caronte), Nuria Rial (Ninfa), Topi Lehtipuu, Lorenzo Carola, René Linnenbank, Stephen Wallace (Pastori & Spiriti), Katrina Thompson (vol de la Musica), Trisha Brown Company (Danseurs),
Trisha Brown (mise en scène et chorégraphie), Roland Aeschlimann (décors et costumes), Roland Aeschlimann et Robert Brasseur (éclairages), Nicolau de Figueirido, Andrea Marchiol (chefs de chant, clavecins, orgues et régales),
Collegium Vocale Gent, Orchestre Concerto Vocale, René Jacobs (direction musicale)
Reprise (1998) ; coproduction Théâtre Royal de la Monnaie/Festival d’Aix-en-Provence/Trisha Brown Company/Brooklyn Academy of Music (New-York)/KunstenFESTIVALdes Arts

Désormais bien connue, cette belle production de L'Orfeo de Monteverdi vue par Trisha Brown et inaugurée à la Monnaie le 13 mai 1998 avant de tourner dans plusieurs autres lieux, dont le Festival d’Aix-en-Provence, se laisse voir et revoir avec un immense plaisir. A sa mise en scène fine, légère, bien caractérisée, parfaitement en adéquation avec la musique, soutenue par des décors splendides et d’une simplicité touchante répond sa chorégraphie esthétiquement et émotionellement exemplaire.
Comme il en est d’usage à la Monnaie (et qui en fait une des plus grandes Maisons d’Opéra), cette reprise a bénéficié des mêmes soins que ceux accordés à une nouvelle production, la distribution, complètement renouvelée, ayant parfaitement assimilé le langage corporel si personnel de Trisha Brown.
Stéphane Degout (en alternance avec le ténor John Mark Ainsley) est plus qu’une révélation. Ce jeune baryton français connu par son Papageno aixois et ses prestations remarquées au sein de la troupe de l’Opéra de Lyon, maîtrise le rôle-titre de façon magistrale. La voix bien timbrée, solide et souple fait preuve d’une grande rigueur sur le plan du style monteverdien. Laura Polverelli (déjà prévue en 1998 mais remplacée à l’époque par Graciela Oddone) aborde enfin la Messaggiera et le fait de manière bouleversante ; son mezzo homogène et fruité nous enchante et nous fait regretter la brièveté de son rôle.
La plupart des autres interprètes convainquent sans véritablement enthousiasmer, même si l’on distinguera la prometteuse Sophie Karthäuser (appréciée à la Monnaie en Barberina la saison dernière et dans L’enfant et les Sortilèges plus récemment) qui chante trois rôles (dont La Musica depuis la fosse d’orchestre et doublée dans les airs par la magnifique danseuse Katrina Thompson, scène d’ouverture proprement inoubliable de poésie) et Topi Lehtipuu dans le rôle d’Apollo. Par contre, on peut regretter le Caronte de Paolo Battaglia, irrésistible scéniquement mais vocalement peu audible.
Quant à la direction de René Jacobs, toujours à la tête du Concerto Vocale, elle continue à susciter l’admiration par sa précision, sa rigueur stylistique, son inventivité sans limites et un sens des contrastes si importants ce répertoire.



Christophe Vetter

 

 

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